Stress hydrique : Le ministère de l'Intérieur serre la vis


Des mesures strictes seront désormais adoptées dans le contexte de stress hydrique qui menace les quatre coins du Royaume. En effet, le ministère de l’Intérieur a adressé, jeudi 26 décembre 2023, aux walis et gouverneurs une circulaire répertoriant un ensemble d’actions à entreprendre en vue de rationnaliser l’exploitation des ressources en eau.


En droite ligne avec les directives de l'Intérieur, les opérateurs de distribution d’eau doivent tenir des réunions mensuelles afin de faire le point sur la consommation d’eau par quartier. Lors de ces réunions, les opérateurs examineront les données de consommation enregistrées sur une période d'un mois.  Ainsi, sur la base des informations cartographiées, des actions correctives seront déployées, dont notamment la sensibilisation à la rationalisation de la consommation d’eau, et le rationnement du débit en eau tel que la modulation de pression, coupure pendant des plages horaires précises.

Etant donné que les fuites au niveau des canalisations et des conduites d’eau ont une part de responsabilité dans le gaspillage d’eau, les opérateurs de production et de distribution d’eau sont tenus de fournir un reporting mensuel indiquant les quantités d’eau présumées perdues, ainsi que les actions de colmatage envisageables ou déjà réalisées, fait savoir la circulaire du ministère de l’Intérieur.

 

Également, il devient impératif que les parties concernées intensifient leurs efforts pour lutter contre les cas de fraude avérée, tels que le piquage d’eau au niveau des réseaux de distribution, les raccordements anarchiques, etc. « Il y a lieu de souligner que le non-paiement par certains usagers des frais de consommation d’eau encourage, souvent, l’abus d’exploitation de cette ressource », souligne la même source.

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur appelle à l’interdiction des pratiques aquavores, à l’instar de l’arrosage des espaces verts et des jardins publics, le nettoiement des places et des voies publiques par l’usage d’eau, le remplissage des piscines publiques et privées plus qu’une fois par an, ainsi que certaines cultures dans le cadre de concertation avec le département de l’agriculture, indique-t-on.

Les commissions régionales chargées du suivi du Programme national d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation seront réactivées afin d’accélérer les projets de ce programme. Les collectivités territoriales, en collaboration avec leurs partenaires, sont tenues d’établir un programme de recyclage des eaux usées. Le ministère de l’Intérieur appelle également à l’alimentation en eau potable des localités en souffrance par des camions citernes et à l’aménagement des points d’eau pour l’abreuvement du cheptel dans les régions qui sont drastiquement touchées par la pénurie d’eau.

 

Les responsables concernés doivent mettre en place un rapport mensuel faisant état de l’avancement de l’application des mesures prescrites dans la circulaire, accompagné d’une évaluation de la situation hydrique prévalant dans les régions placées sous leurs commandements.

 

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