DE MEHENNI EN PASSANT PAR ZIDANE À PEUT-ÊTRE BOUMÉDIÈNE

Ces Kabyles que l’on connaît tous


Peuple à part depuis des millénaires, les Kabyles ont donné plusieurs personnalités qui, au cours de l’Histoire, ont marqué l’actuel ensemble algérien, auquel ils ont été additionnés en 1857 par le colon français. Voire bien au-delà. Le plus en vue actuellement est bien évidemment Ferhat Mehenni, du fait de son engagement politique au sein du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), pionnier de l’indépendantisme kabyle à l’ère moderne. Mais ce n’est pas le seul qui se soit fait connaître en tant que chantre de la kabylité, loin s’en faut.

Les amateurs de musique connaissent bien sûr Idir, mort en mai 2020 à Paris des suites d’une fibrose pulmonaire. Mais on peut aussi, toujours dans le monde des arts, citer le chanteur Lounès Matoub, lâchement assassiné en juin 1998 par ce qui pourrait bien avoir été des sbires de la junte militaire algérienne, à laquelle il a toute sa vie durant été farouchement opposé. Vient aussi à l’esprit, pour les périodes précédentes, l’écrivain Mouloud Mammeri, dont l’interdiction, en avril 1980, d’une conférence à Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne fut à l’origine du premier Printemps amazigh en Kabylie.

Ailleurs dans le monde, notamment en France, qui compte la principale communauté kabyle en dehors de l’Afrique du Nord, on retrouve aussi de nombreuses figures emblématiques d’origine kabyle, à l’instar des footballeurs Zinédine Zidane et Karim Benzema, tous deux récipiendaires au cours de leur carrière du Ballon d’or, plus haute distinction individuelle dans le monde du ballon rond. Également, des stars du cinéma tels qu’Isabelle Adjani, Jacques Villeret, Dany Boon ou encore Daniel Prévost, qui allait attendre l’âge adulte pour découvrir son ascendance paternelle kabyle.

Au Maroc, l’ancien secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), ex-Parti communiste marocain (PCM), Ali Yata, était né de père kabyle, mais au niveau politique c’est bien entendu en Algérie que les Kabyles s’illustrent le plus: de l’ancien président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, en passant par Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellah, tous deux premiers ministres sous Abdelaziz Bouteflika, et peut-être l’ancien président Houari Boumédiène lui-même, dont on dit que les deux parents viennent de la Petite Kabylie plutôt que de Guelma, où il est né...

Articles similaires