L’INTERVIEW DU PRÉSIDENT DE LA FRMF AVEC ON TIME SPORTS MASSIVEMENT RELAYÉE

Lekjaa rallie l’Égypte à sa cause

Grâce à son interview avec On Time Sports, Fouzi Lekjaa a conquis l’Égypte, puissance historique du football en Afrique. Après des années, la méfiance laisse désormais place à l’admiration et au respect.


Fouzi Lekjaa réussit son opération séduction en Égypte. Et avec brio. Dans une interview très anticipée accordée le 3 mai 2024 à la célèbre chaîne On Time Sports, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est revenu sur plusieurs questions brûlantes relatives au football national et africain, notamment la finale de la Ligue des champions d’Afrique en 2022 entre le Wydad Casablanca et les Cairotes d’Al Ahly qui, conjuguée à d’autres incidents, avait installé un sentiment de méfiance, voire d’animosité au sein d’une grande partie de l’opinion publique en Égypte envers le dirigeant marocain au point d’accuser celui-ci d’”instrumentaliser” la Confédération africaine de football (CAF) dont il est membre, au profit du Maroc.

Des accusations infondées que Fouzi Lekjaa a réussi l’exploit de balayer définitivement en 18 minutes, durée de l’entretien avec On Time Sports, parvenant même inverser la tendance avec des réponses franches, limpides et crédibles loin de la langue de bois qui d’habitude caractérisent ce genre de sorties médiatiques officielles. Le tout dans un arabe impeccable qui n’a pas manqué de fasciner les téléspectateurs égyptiens.

Réponses limpides
Le patron de FRMF a expliqué une fois pour toute que la tenue à Casablanca de la fameuse finale Wyad-Al Ahly en 2022 n’était pas le fruit d’une hégémonie marocaine sur la CAF mais plutôt à un manquement de la part de la Fédération égyptienne de football. Si cette explication avait déjà été avancée au moment des faits, ce n’est que maintenant que les médias égyptiens et les supporters égyptien ont fini par l’admettre, à en croire les réactions très positives sur les réseaux sociaux et dans les médias égyptiens qui ont massivement relayés et commenté l’interview de Lekjaa. Ce dernier a réfuté les allégations sur les “avantages” accordés par les arbitres aux sélections et aux clubs marocains lors des compétitions africaines, expliquant que si le Maroc était vraiment favorisé, il aurait remporté d’autres Coupe d’Afrique des nations (CAN) depuis son seul et unique sacre de 1976.

Fouzi Lekjaa a présenté également sa vision et ses ambitions pour la structuration et le développement du football aussi bien marocain qu’africain, suscitant l’admiration des studios et des plateformes en ligne dans le pays du Nil, où les comparaisons fusent depuis entre le dirigeant marocain “dévoué, bosseur et visionnaire” et ses homologues égyptiens “incompétents et bornés”.

Sans grande surprise, cette interview à succès a provoqué de nombreuses réactions en Algérie, où Fouzi Lekjaa est devenu l’ennemi public numéro 1 et la cible principale des délires complotistes visant à justifier les échecs du football local. Les voisins de l’Est qui tentent depuis quelques années d’utiliser la rivalité purement sportive entre le Maroc et l’Égypte sur la scène africaine pour établir une sorte de “front anti-Lekjaa”, voient leurs plans tomber à l’eau définitivement. Le Caire, coeur battant du football dans le continent, est bien parti pour devenir un allié stratégique du Royaume.

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