C’est anormal, mais c’est, bizarrement, tolérable! Le Maroc est le seul pays où l’on ignore encore le nombre de voitures des marques Volkswagen (Volkswagen, Audi, Skoda, Seat et Porsche) équipées de moteurs polluants présentés comme propres. Ni le concessionnaire, la Compagnie automobile chérifienne (CAC), ni l’AIVAM (Association des importateurs de véhicules automobiles montés), encore moins un membre du gouvernement, ne s’est manifesté pour tirer l’affaire au clair. Un mutisme scandaleux. Comme si de rien n’était, au moment où le scandale du géant allemand continue de faire l’actualité dans le monde avec de nouveaux rebondissements chaque heure. Le groupe Volkswagen se démène pour organiser un gigantesque rappel de 11 millions de voitures (Volkswagen, Audi, Seat, Skoda), dont il a truqué les moteurs, dont un million rien qu’en France.
Les enseignes Porsche, Lamborghini et Bentley ne sont pas touchées puisqu’elles n’utilisent pas de 4 cylindres diesel. «Les propriétaires des voitures truquées seront informés dans le courant des prochaines semaines et des prochains mois, a indiqué le géant automobile allemand dans un communiqué. Toutes les marques concernées vont créer des pages internet nationales où les clients pourront suivre l’évolution des choses.» Mais pas les propriétaires marocains, malheureusement, qui ne savent pas à quel saint se vouer. L’enquête qui était attendue du département de l’Industrie et du Commerce n’a pas encore eu lieu.
En tout état de cause, la gigantesque opération de remise à niveau des moteurs TDi va prendre plusieurs mois, mais c’est la confiance dans les marques du groupe qu’il faudra sauver. La cote de confiance de Volkswagen auprès des consommateurs allemands dégringole. Notamment depuis que la justice allemande a ouvert, lundi 28 septembre 2015, une enquête pour fraude concernant l’ancien président du directoire de Volkswagen, Martin Winterkorn. D’après une enquête d’opinion publiée, mardi 29 septembre, par l’institut de sondage allemand YouGov, le constructeur automobile ne rassemblait plus que 9% d’opinions favorables, contre 40% en août. Chez les consommateurs marocains, petit à petit, le crédit confiance laisse place au discrédit