Exclu MH : Elalamy en passe d'acquérir les parts françaises dans Société Générale


Cela fait quelque temps déjà que dans les milieux économiques africains et européens on se passe le mot. Après vérification, Maroc Hebdo est en mesure de confirmer que le groupe Saham, détenu par l'ancien ministre de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, est en passe d'acquérir les parts de Société Générale France dans Société Générale Maroc, dont elle est depuis belle lurette l'actionnaire majoritaire (à hauteur de 57%, très exactement). Le montant en jeu : pas moins de 8 milliards de DH, dont près de la moitié sera décaissée de façon directe par Saham, tandis que l'autre moitié correspondra à un crédit que la holding doit contracter.

Selon nos informations, cela fait plusieurs mois déjà que l'opération est dans le pipe, après que Société Générale France a fait part de son intention de se désengager progressivement du continent africain. On le sait, le groupe bancaire français avait, dès le mois de juin 2023, annoncé son retrait du Congo, de la Guinée équatoriale, de la Mauritanie et du Tchad, et d'après les observateurs Société Générale Maroc allait forcément suivre, surtout du fait de la valeur économique qu'elle représente.

Ainsi, poursuivent nos sources, c'est par le truchement de la banque d'affaires américano-française Lazard que les pourparlers entre Saham et Société Générale France se sont déroulés. Ces pourparlers ont par la suite abouti à la signature d'un protocole d'accord qui doit incessament être transmis à l'autorité compétente, à savoir Bank Al-Maghrib (BAM).

Différents interlocuteurs contactés par nos soins ont accueilli avec une certaine satisfaction l'annonce de l'entrée de Saham dans le capital de Société Générale Maroc en lieu et place de Société Générale France, dans la mesure où elle est à même de permettre au Maroc de bénéficier d'une assise financière supplémentaire, notamment en matière de change, de sorte à être mieux paré aux chocs externes auxquels l'économie mondiale semble de plus en plus livrée.

C'est, à titre de rappel, la deuxième fois en moins de quinze mois qu'une entité marocaine remplace un investisseur étranger dans le tour de table d'une banque nationale, après que cela fut le cas en décembre 2022 pour Holmarcom avec Crédit du Maroc (où c'était également un Français, en l'occurrence Crédit agricole, qui disposait de la part du lion - 64% -).

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