COP26: Le Maroc, un acteur international engagé pour le climat

Le Maroc a emprunté la voie d’un développement basé sur le déploiement des technologies propres et sur la promotion de la recherche-innovation verte. Aujourd’hui, à l’occasion de la COP26, il s’engage résolument à diminuer davantage ses émissions de gaz à effet de serre.

Le monde creuse sa tombe. La surproduction de l’alimentation, la pollution et les émissions de gaz à effet de serre annoncent un futur inquiétant pour l’humanité. A la 26ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP-26), qui se tient du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Ecosse, les dirigeants du monde se sont laissé convaincre que rien n’empêchera la perte de l’humanité qu’un engagement sérieux et beaucoup plus ambitieux que par le passé pour une lutte efficace contre le changement climatique.

Le Maroc, qui a démontré depuis une décennie sa volonté de contribuer à l’atteinte de cet objectif, a, d’ailleurs, revu ses ambitions à la hausse et a présenté à cette occasion sa Contribution Déterminée Nationalement (CDN) avec deux objectifs. Un objectif inconditionnel qui consiste à atténuer ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 18,3% en 2030 et un autre, conditionnel, qui vise, lui, une atténuation de 45,5% en 2030.

Pour cela, le Royaume a besoin de presque 40 milliards de dollars américains. Ce qui remet au goût du jour les engagements de 2009 des pays du nord dans le cadre de l’Accord de Copenhague, notamment la mobilisation de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 et la mise en place d’instruments nouveaux de financement aussi bien pour l’adaptation que pour l’atténuation.

Stratégie énergétique
Cet engagement du Maroc reflète une vision royale clairvoyante. D’ailleurs, dans son discours adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, le Roi Mohammed VI a rappelé la triste réalité: «Les scénarios les plus sombres brossent la réalité amère d’une humanité appelée à choisir entre la tentation périlleuse de s’abandonner à un laisser-aller autodestructeur et la volonté sincère et déterminée d’engager sans délai des dispositions pratiques et propres à induire un véritable changement du paradigme actuel, qui s’est révélé inefficace».

Évoquant les dommages climatiques infligés au continent africain, il a précisé que les faibles financements et l’appui technologique insuffisant qui sont dévolus à l’Afrique illustrent de la manière la plus flagrante la défaillance du système international en place.

Intervenant à cette occasion, le chef de gouvernement a indiqué que le Nouveau modèle de développement auquel aspire le Maroc a fixé cinq paris d’avenir à relever dans des domaines stratégiques, et parmi eux figurent ceux de la «Recherche-innovation» et de «l’énergie». Il a rappelé lors de cet événement auquel se sont également succédé à la tribune, le Président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson que l’engagement du Maroc dans une dynamique de transition énergétique est un choix politique volontariste porté au plus haut sommet de l’État. C’est un processus amorcé il y a plus d’une décennie, à travers une stratégie énergétique ambitieuse, basée essentiellement sur la montée en puissance des énergies renouvelables, sur l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.

En effet, outre la stratégie énergétique nationale, qui comprend, entre autres, le plan solaire, le programme intégré éolien et la stratégie nationale de développement durable, qui implique tous les secteurs et tous les départements, le Royaume s’est doté, en matière d’innovation, d’infrastructures de recherche et d’innovation à la pointe de la technologie dans le domaine des énergies propres, afin d’accompagner cette transition énergétique (voir l’interview de Badr Ikken).

Bref, le Maroc a emprunté la voie d’un développement basé sur le déploiement des technologies propres et sur la promotion de la recherche-innovation verte. Aujourd’hui, il s’engage résolument et volontairement à diminuer davantage ses émissions de gaz à effet de serre. Un défi à relever et qui confirme le statut d’acteur régional et international engagé du Royaume.

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