Hamza El Herichi raconte sa passion pour le corps

Kinémobile au service de la culture

Son idée est de construire collectivement une aventure fondée sur la passion pour le sport, la musique et la kinésithérapie.


Transformer sa passion en activité professionnelle fait encore rêver. Il se définit volontiers comme kiné-artiste qui croit au sport, à l’art et à la musique et bien évidement à la médecine pour redresser les maux du corps. Et cela fonctionne à merveille. «Mon activité principale est Kinémobile. Je pratique actuellement en tant que kinésithérapeute au sein de notre équipe, que je gère à plein temps. J’ai fait mes études entre le Maroc et l’Espagne, puis j’ai décroché mon diplôme de kinésithérapeute-physiothérapeute en 2006 à une école supérieure de Casablanca. Ma passion pour la kinésithérapie vient d’une enfance où j’étais fasciné par le corps», raconte Kinémobile dont le chef de l’équipe mixte s’appelle Hamza El Herichi, fils d’Abdelkader et d’Amina.

Il ajoute que : «J’ai eu la chance d’avoir des parents qui ont alimenté et encouragé cette orientation dès mon plus jeune âge, et qui m’ont aidé à trouver un chemin qui me permettrait de me réaliser. Enfant déjà, je voulais «réparer les gens», et plus tard, au lycée, j’ai découvert qu’on pouvait le faire avec la kinésithérapie justement. J’adorais les études, et les modules me parlaient et satisfaisaient ma curiosité». Hamza parle avec enthousiasme des trois années de stage passées au CHU Ibn Rochd. Il dit que c’était la révélation ultime. «Je me souviendrai toujours du premier «Allah yer7em l walidine» que j’ai entendu de la bouche de mon premier patient. Tous les kinésithérapeutes s’en souviennent. C’est un déclic qui s’opère dans la vision et dans la perception du métier en soi, on découvre qu’on peut être utile à son entourage et à sa société. Et ça c’est la plus belle gratification que l’on puisse avoir à mon humble avis de disciple d’Avicenne.»

Belle gratification
Kinémobile fait partie des thérapeutes qui place le patient au centre de leur intérêt. Qui cherchent à soigner un malade et non pas une maladie. Cela arrange souvent celles et ceux qui n’aiment pas trop les médicaments. Moins cartésiens, disent certains, mais les patients en veulent davantage car la démarche de soin est plus humaine. Les kinésithérapeutes donnent autant d’importance à la façon de prodiguer les soins qu’à la nature du produit et l’acte luimême. Ils sont des kinésithérapeutes et fans de musique. Hamza précise qu’il est davantage fan du Rock et Metal plus particulièrement. D’ailleurs, on le croise souvent dans les événements culturels et musicaux, au L’Boulvard par exemple où il anime des ateliers baptisés «santé et musique» pour prévenir les blessures chez les festivaliers, les organisateurs et les musiciens. Je peux attester moi-même de leur savoir-faire et professionnalisme suite à une chute dans une bouche d’égout ouverte des allées mal éclairés du restaurant d’un club qui a abrité une des éditions de cet événement de créations urbaines.

Nous les avons croisés encore à la 24e édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde. Lui qui rêvait de travailler dans le milieu sportif et culturel le voilà servi. «C’est ce que nous avons fait lorsque nous avons accompagné Taghazout Surf Expo pour sa première édition. Pendant quatre journées nous avons oeuvré sous le signe de la mer, du surf et du sable, et une belle opportunité de rencontrer des professionnels du monde entier, surfeurs, musiciens, professeurs, surfboard shapers, guides de surf, confectionneurs de vêtements, agences de voyages». Son idée est de construire collectivement une aventure fondée sur la passion pour le sport, la musique et la kinésithérapie. À l’écouter, il exerce toujours sa profession avec la même passion. Hamza se consacre à plein temps à son activité principale. Il s’occupe de deux clubs de football américains à Rabat et Salé. L’animation des ateliers et la participation aux caravanes de sensibilisation dans des zones reculées font partie des activités de Kinémobile.

Pour Kinémobile la kinésithérapie est une mission, un métier et un art. Une «7erfa» qui combine la main, l’esprit et le coeur. Elle fait appel au savoir-faire, au savoir et au savoir-être de l’humain, au service de l’humain. Une sorte d’IKIGAI qui est une philosophie japonaise dont le principe simple est trouver sa raison de vivre à travers une réflexion profonde et sincère sur soi et sur le monde autour de soi. Ce positionnement qui nous permette de mieux se connaitre et d’avancer vers notre destinée. «Iki» veut dire «vie» et «gaï» à ne pas confondre avec autre chose veut dire «valeur» ou «vaut la peine».

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