L'asphyxie financière de la SAMIR se confirme au terme du premier semestre de cette année. Au vue des réalisations financières, le raffineur assiste à fin juin à un effondrement de son activité comme en témoigne la chute de 49,2 % de son chiffre d'affaires consolidé à 12,48 millions de DH. "La forte baisse de la production, combinée au reflux des prix de vente dans le sillage du repli des cours du pétrole sur les marchés internationaux, serait à l'origine de cette situation", commentent les analystes de BMCE Capital Bourse dansa leur dernière note dédiée à l'industriel coté à la Bourse de Casablanca.
Tout aussi en méforme, le résultat financier s'enfonce à -1,45 milliard de DH, du fait de l'alourdissement des autres charges financières à 1,04 milliard, face à une quasi-stagnation du coût de l'endettement net à 418 millions de DH. Dans ces conditions et intégrant la part de SAMIR dans les sociétés mises de équivalence de 52 millions de DH, la capacité bénéficiaire du groupe ressort négatif à -3,45 milliards de DH (contre 249 millions de DH à fin juin 2014).
Pour remédier à la problématique de son endettement pléthorique et permettre de reprendre son activité (arrêtée mi-juillet), le Conseil d'Administration de la société a décidé de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire pour le 16 octobre courant où devrait être entériné le principe d'une augmentation de capital de 10 milliards de DH à réaliser soit en numéraire, soit par compensation de créances. Si cette opération est vitale pour SAMIR, sa réussite va dépendre principalement, selon BMCE Capital Bourse, du niveau de cashs qui sera injecté et qui devrait au bas mot ne pas être inférieur à 5 milliards de DH.