D'une catastrophe climatique à l'autre

Le monde est plus que jamais aux prises avec les catastrophes naturelles.

Une vague de chaleur particulièrement précoce a touché notre pays cette semaine. Aussi, le Maroc, à l’instar de plusieurs pays dans le monde, n’échappe pas à cette multiplication des épisodes caniculaires liés au réchauffement climatique. Ce qui impose partout de s’adapter à cette nouvelle donne, notamment en ville. Le thermomètre pourrait dépasser 40 degrés dans certains pays nord-méditerranéens comme l’Espagne, le Portugal et la France pendant les prochains jours, mettant sous tension entreprises et services publics, des écoles aux pompiers. La population la plus fragile, les seniors sont particulièrement surveillés, tandis que les hôpitaux s’inquiètent de la précocité inédite de cette vague.

Sous d’autres cieux, certains pays comme les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas pu éviter, ces derniers jours, de subir de plein fouet toute une série de catastrophes (inondations, incendies dévastateurs, orages et vague de chaleur potentiellement dangereuse pour un tiers de la population) liées au changement climatique à l’approche de l’été. Des alertes à la canicule ont parallèlement été lancées dans plusieurs régions de Californie et d’Arizona, où les températures et une sécheresse chronique aggravent encore les risques d’incendie.

Le Nouveau-Mexique et la quasi-totalité du sud-ouest des Etats- Unis sont en proie à une sécheresse historique et des dizaines d’incendies ont déjà éclaté dans la région avant même le début de l’été. Les pompiers constatent que la fréquence, la taille et l’intensité des feux de forêts et de broussailles n’a cessé d’augmenter ces dernières années. L’année 2022 promet encore une fois d’être redoutable de ce point de vue.

Chez nous, du fait de la sécheresse, des incendies de forêts risquent de toucher encore une fois plusieurs régions du Maroc, notamment la zone nord. De plus, la sécheresse a été tellement quasi généralisée cette année que les niveaux des nappes d’eau souterraines continuent de baisser. Ceci est d’autant plus inquiétant que cette année reste marquée par un recul de pas moins de 60% des ressources hydriques, avec un taux de remplissage des barrages qui tourne autour du tiers de leur capacité.

D’après les indicateurs de la Direction générale de l’hydraulique relevant du ministère de l’Equipement et de l’Eau, le taux de remplissage des barrages au niveau national s’élève à 31,8% à la date du 14 juin 2022 en raison du déficit pluviométrique. Il était de 48,9% au même moment un an auparavant. Quant aux réserves, elles se situent à 5,13 milliards de mètres cubes pour une capacité globale de 16,12 milliards de mètres cubes.

Pour faire face au stress hydrique, le gouvernement a adopté une politique de dessalement de l’eau de mer, une ressource alternative pour répondre aux besoins en eau à court et à long termes. Néanmoins, ce procédé présente plusieurs inconvénients comme des besoins énergétiques importants, et ce, à un moment où le coût de cette énergie est devenu de plus en plus inabordable.

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