Menées anti-israéliennes de l'Algérie et de l'Afrique du sud

Pêche en eaux africaines troubles


Sommet de l’UA


Malgré qu’il n’y ait en tout évidence rien à voir, la demande d’accession d’Israël au statut de pays observateur de l’organisation panafricaine continue à être faussement présentée par le couple algéro-sud-africain comme due au Royaume.

L’Algérie et l’Afrique du Sud continuent de s’opposer à l’accession d’Israël au statut de pays observateur de l’Union africaine (UA). Alors que l’État hébreu avait été invité au dernier sommet de l’organisation panafricaine, tenu les 18 et 19 février 2023 au siège de cette dernière dans la capitale de l’Éthiopie, Addis- Abeba, sa délégation s’est, suite à l’intense lobbying mené en coulisses par les deux pays, vue priée de quitter les lieux.

Pourtant informé, selon différentes sources, en amont, le président de la commission de l’UA, Moussa Faki, s’est dédouané, promettant de mener “les investigations nécessaires”. Pour sa part, Israël a dénoncé un “incident” qu’il a qualifié de “grave”. Le porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Lior Hayat, a accusé l’Algérie et l’Afrique du Sud, qui selon lui font partie d’“un petit nombre de pays extrémistes”, d’être “contrôlés par l’Iran”, et a “appel[é] les pays africains à s’opposer à ces actions qui portent atteinte à l’organisation de l’Union africaine elle-même et à l’ensemble du continent”. Il a également regretté de “constater que l’Union africaine a été prise en otage”. Bien que n’étant pas le seul pays africain à entretenir des relations avec Israël et que ce sont en fait 46 d’entre eux sur un total de 54 qui le reconnaissent, le Maroc a vu son nom cité par la machine de propagande algéro-sud-africaine et s’est vu accusé d’avoir fourni à la directrice générale adjointe israélienne pour l’Afrique, Sharon Bar-Li, le badge qui lui a servi à accéder au bâtiment de l’UA.

Ce qui tend surtout à confirmer le fait qu’en s’opposant au statut d’observateur d’Israël, l’Algérie et l’Afrique du Sud se soucient, en vérité, moins du sort des Palestiniens, dont ils se prévalent pour légitimer leurs menées, que de la possibilité que la partie israélienne n’aide le Royaume à obtenir un avantage décisif à l’UA en soutenant ses efforts pour expulser la soi-disant “République arabe sahraouie démocratique” (RASD), au nom de laquelle le mouvement séparatiste du Front Polisario revendique les provinces sahariennes anciennement colonisées par l’Espagne.

Accords d’Abraham
Sauf que si depuis la reprise en cours depuis décembre 2020 et son adhésion aux accords d’Abraham chapeauté par les États-Unis, le Maroc a établi des liens que l’on pourrait qualifier de cordiaux avec Israël, il n’en reste pas moins que ce dernier n’a pas encore reconnu la marocanité desdites provinces, en dehors du propos tenu le 22 juin 2022 dans la capitale, Rabat, par l’ancienne ministre de l’Intérieur israélien, Ayelet Shaked, et qui n’engage finalement qu’elle -son collègue des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, l’avait, on s’en rappelle, reprise quelques semaines plus tard.

Le fait est que l’Algérie et l’Afrique du Sud semblent vouloir faire circuler l’idée qu’il y aurait, entre le Maroc et Israël, une alliance de “colons”, assimilant à tort la Cisjordanie palestinienne au Sahara marocain. Et qui plus est, le Maroc demeure, au titre de statut de président du Comité Al-Qods de ses rois, beaucoup plus engagé en faveur de la Palestine que les deux pays cités. La veille même du sommet de l’UA, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait d’ailleurs exprimé, lors d’un entretien avec le secrétaire d’Etat britannique chargé de l’Afrique du Nord, de l’Asie du Sud et centrale, des Nations Unies et du Commonwealth, Lord Tarik Ahmed, l’intensification de la colonisation israélienne. Mais de cela bien évidemment, nul besoin de faire mention...

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