Driss Benhima. Avec le lancement de 17 nouvelles lignes, la RAM a enregistré un chiffre d’affaires de près de 14 milliards de DH.
Jamais, depuis la signature des accords de l’Open Sky en 2006, la concurrence sur le marché local n’a été aussi rude qu’en 2014 pour la Royal Air Maroc (RAM). Malgré cela, la compagnie nationale affiche des indicateurs au vert, confirmant ainsi la rupture avec la période de crise précédant la signature du contrat programme avec l’Etat (2011-2016).
En effet, la RAM a transporté quelque 6,2 millions de passagers en 2014, soit 6% de plus qu’en 2013. La progression concerne essentiellement l’Afrique (+17%), le Maroc (+20%) et les nouvelles routes en Europe (+6%). Cette performance est attribuée, selon la compagnie, «aux différentes actions menées en 2014, notamment le lancement de nouvelles lignes et connexions, l’amélioration de la classe affaires, la refonte du site Internet et le reengineering commercial en Afrique».
Avec le lancement de 17 nouvelles lignes, la RAM a enregistré un chiffre d’affaires de près de 14 milliards de DH, en hausse de près de 4% par rapport à l’exercice précédent. Les vols intérieurs et l’Afrique, la France et l’Europe ont enregistré les meilleures performances en termes de chiffre d’affaires de l’activité passage, au moment où les réseaux Moyen-Orient, Maghreb et Amérique du Nord accusaient une baisse. Ainsi, le trafic sur l’axe Casablanca-Afrique a augmenté de 17,3% par rapport à l’exercice précédent, alors qu’en même temps, le trafic aérien global du continent a subi une petite baisse.
Le hub casablancais
Pour ce qui est de la rentabilité, la compagnie enregistre un bénéfice net de 183 MDH, soit une progression de 9,3% par rapport à 2013. L’assainissement de la situation économique, la maîtrise des coûts et l’optimisation de l’utilisation de la flotte et de productivité des effectifs sont autant de points positifs. Mais cela ne résout pas pour autant un vieux problème de la RAM. La libéralisation du ciel marocain prévoyait de permettre aux compagnies européennes régulières, de renforcer leur présence et de multiplier les fréquences, ainsi que de donner l’opportunité aux compagnies low cost de desservir au départ des aéroports de province d’Europe ou des aéroports secondaires autour des grandes villes, les principales destinations touristiques marocaines.
Or, les compagnies, notamment low-cost, se sont intéressées principalement à la plateforme de Casablanca. Contrairement à l’idée de départ, elles relient aujourd’hui Casablanca en force et au départ des principaux aéroports européens. Elles programment des capacités sans relation avec le niveau de demande réel. La RAM, naturellement, en pâtit le plus, puisqu’elle est sur son hub.
En continu
Royal Air Maroc réalise un bénéfice de 183 millions de dirhams
- par Marouane Kabbaj
- 16-07-2015
- Economie