Paris promet de s'engager

INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS AU MAROC

En visite au Maroc, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur français a mis l’accent sur le développement d’un partenariat conjoint donnant aussi bien la part belle aux métiers classiques qu’aux secteurs d’avenir.

C’est donc au Maroc que le tout nouveau ministre délégué chargé du Commerce extérieur français, Franck Riester, a choisi d’effectuer sa première visite hors Europe, ce 12 et 13 octobre 2020. Un point sur lequel ses équipes de communication ont délibérément choisi de mettre l’accent dans le communiqué qu’elles ont publié à cette occasion, pour bien souligner l’importance économique que son pays donne au Royaume en tant que partenaire commercial de premier ordre.

Dans le cadre de la politique de relocalisation que commence actuellement à entreprendre plus largement le Vieux Continent, après que la Covid-19 ait mis en évidence l’importance de compter des réseaux d’approvisionnements plus locaux, le Maroc aspire ainsi à se tailler la part du lion et récupérer une partie de l’appareil industriel jusqu’ici délocalisé en Chine notamment.

Le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, y croit en tout cas dur comme fer et l’a réitéré lors la conférence de presse donnée suite aux entretiens que M. Reister et lui ont eus à Rabat le 13 octobre. Il a, ainsi, assuré que “le Maroc est capable de jouer un rôle moteur dans la mise en place de chaînes de valeur régionales au niveau euro-méditerranéen” et qu’il “représente un réservoir de compétitivité en vue du redéploiement ou du dédoublement de certains outils de production”.

Partenariat économique
Et en affirmant que “le Maroc a vocation à être le pivot de la relation entre l’Union européenne et l’Afrique”, M. Riester et, à travers lui, la France semblent partager cette opinion. Le ministre français voit concrètement, comme il l’a lui-même confié au cours de son déplacement dans le Royaume, le partenariat économique bilatéral couvrir non seulement des métiers classiques mais aussi les secteurs d’avenir telles les énergies renouvelables, la ville durable ou encore la Smart City, de sorte à favoriser, selon lui, “la décarbonisation de l’économie”.

Et de faire aussi mention des nouvelles technologies. Des axes que, soit dit en passant, on trouve déjà dans le pacte de production conjoint dévoilé le 31 janvier à Rabat à l’occasion de la visite du ministre de l’Économie français, Bruno Le Maire. Ce dernier avait alors plaidé en faveur d’“un partenariat gagnant-gagnant”, dans ce qui avait constitué une déclaration forte de la part du concerné quelques semaines après qu’il eut fustigé les constructeurs automobiles hexagonaux PSA et Renault de faire assembler leurs voitures à l’étranger, notamment au Maroc.

Le plan d’accélération industrielle 2021- 2023, dont M. Elalamy avait révélé la teneur au dernier conseil national de l’entreprise (CNE) le 24 septembre, donne, dans le même sens, la part belle aux investissements industriels européens, et il y a lieu de croire que la visite de M. Riester ne constituerait, à cet égard, qu’une première étape.

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