L'Institut national de formation aux Droits de l'Homme baptisé du nom de feu Driss Benzekri

Driss El Yazami

L'Institut national de formation aux Droits de l'Homme (INFDH), basé à Rabat, a été baptisé du nom de feu Driss Benzekri, ancien président du conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) et de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), en reconnaissance de l’action louable de ce militant qui a marqué de son empreinte l’histoire des Droits de l'Homme au Maroc.

La cérémonie de dévoilement de la plaque commémorative a eu lieu, mercredi soir à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition de feu Driss Benzekri, en présence notamment du président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami, et d'un parterre de personnalités du monde politique, académique et associatif, ainsi que de représentants du corps diplomatique et d'organisations internationales accrédités au Maroc et de proches et amis du défunt.

Cette cérémonie est une occasion de rendre hommage à "un grand homme du Maroc moderne" qui, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, et aux côtés des autres membres de l’Instance Equité et Réconciliation, a contribué à tracer les contours du Maroc d'aujourd'hui, "celui de la diversité, de la démocratie et du pluralisme", a déclaré M. El Yazami à la MAP.

La création de l’INFDH constitue un nouveau pilier pour la mise en place des recommandations de l’IER , particulièrement le volet relatif au développement des capacités de la société marocaine sur l’éducation aux droits de l’Homme et à la pratique démocratique", en vue de diffuser la culture des droits de l’Homme et de contribuer à l’édification de l'Etat de droit et des libertés.

Membre fondateur du Forum marocain pour la vérité et la justice (FMVJ), puis secrétaire général du CCDH, feu Driss Benzekri avait été nommé par SM le Roi Mohammed VI président de l’Instance équité et réconciliation (IER), chargée de faire la lumière sur les violations des droits de l’Homme perpétrées entre 1956 et 1999.

A l’issue des travaux de l’IER, dont le rapport final a été officiellement présenté à SM le Roi en janvier 2006, il a été nommé président du CCDH, auquel a été confié le suivi de la mise en œuvre des recommandations. Décédé le 20 mai 2007, Driss Benzekri fut inhumé dans son village natal d’Aït Ouahi (province de Khémisset).

Instrument souple, l’institut Driss Benzekeri souhaite accompagner les acteurs des droits de l’Homme dans la valorisation de leurs acquis, l’amélioration de leurs connaissances, la professionnalisation de leurs métiers et la mobilisation de leurs ressources humaines, ainsi que la promotion de la diffusion de la culture et des valeurs universelles des droits de l’Homme et de la citoyenneté.

Articles similaires