Leila Benali. Une femme qui a de l'énergie à revendre !


La ministre Benali avait déjà évoqué en décembre 2022 la location des bacs de stockage de la Samir pour le raffinage du pétrole brut afin de réduire l’impact de l’importation des hydrocarbures sur les réserves de devises du pays et le pouvoir d’achat des Marocains.

Comme par hasard, après avoir annoncé l’ouverture de la cession des actifs de la SAMIR, le Tribunal de Commerce de Casablanca, chargé de la liquidation du raffineur national en cessation d’activité depuis août 2015, a reçu quinze offres de la part d’investisseurs étrangers, a fait savoir le site saoudien spécialisé, asharqbusiness, le 8 mars 2023. Ces offres, précise-t-on, émane de plusieurs pays dont l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l’Inde, le Royaume-Uni et la France, l’Espagne et les Etats-Unis.

En vérité, le hasard n’a rien à voir là-dedans. Puisque le 19 décembre 2022, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, avait affirmé, devant la Chambre des conseillers, que l’Exécutif examinait les scénarios techniques et économiques pour aboutir aux solutions appropriées au dossier de la société de raffinage du pétrole « Samir ».

La ministre Benali avait même évoqué au Parlement la question de la location des bacs de stockage de la Samir pour le raffinage du pétrole brut afin de réduire l’impact de l’importation des hydrocarbures sur les réserves de devises du pays et le pouvoir d’achat des Marocains. Rien d’étonnant pour cette jeune femme âgée de 45 ans, lauréate de l’École Mohammédia d’ingénieurs et de l’École centrale Paris, également titulaire d’un DEA en sciences politiques et d’un Doctorat en économie de l’énergie au sein de Sciences Po (2010).

Experte en énergie
D’ailleurs, sa thèse de Doctorat, réalisée sous la direction de Jean-Paul Fitoussi, s’intitule Electricity reforms in the Middle East and North Africa (Réformes électriques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord). En outre, elle accumule une expérience probante dans le domaine de l’énergie. Leila Benali a travaillé pendant trois ans comme ingénieure pour l’ONA et Schlumberger, avant d’enseigner les politiques énergétiques au sein de Science Po. Elle a également occupé des postes de responsabilités au sein de Cambridge Energy Research Associate et le géant saoudien du pétrole Saudi Aramco avant de rejoindre l’APICORP, une institution financière saoudienne spécialisée dans l’énergie. Leila Benali a officié, aussi, pendant un certain temps, au sein de la commission d’experts en énergies fossiles de l’ONU.

La ministre a été membre de la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD). C’est dire qu’elle n’a pas été parachutée ou qu’elle ne mérite pas son poste. Ses capacités et qualités endogènes la qualifient à résoudre le problème énergétique et économique actuel dont l’une des principales conséquences directes est l’inflation galopante. Et la ressuscitation de la raffinerie La Samir, même si elle paraît impossible après la procédure de liquidation judiciaire, est une mission qu’elle peut mener à bien s’il y a une véritable volonté politique.

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