C'est un changement de position qui tranche avec ce qui prévalait au début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 8 octobre 2023. Les États-Unis soumettront, ce vendredi 22 mars 2024, au vote du Conseil de sécurité de l'ONU, leur projet de résolution insistant sur la nécessité d'un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza, a annoncé Nate Evens, le porte-parole de l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nate Evans.
Alors qu'ils avaient jusque-là bloqué les résolutions qui mentionnaient un « cessez-le-feu » à Gaza, les États-Unis soumettent aujourd'hui une proposition semblable au Conseil de sécurité de l'ONU.
«Les États-Unis travaillent sérieusement avec les membres du Conseil depuis plusieurs semaines sur une résolution qui va soutenir sans équivoque les efforts diplomatiques visant à obtenir un cessez-le-feu immédiat à Gaza dans le cadre d'un accord sur les otages», ajoute le porte-parole de l'ambassadrice américaine à l'ONU.
Le texte américain « rejette toute tentative de modification démographique ou territoriale de Gaza » et condamne « tous les actes de terrorisme, y compris les attaques du Hamas du 7 octobre » contre Israël, tout en notant la « la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l'aide humanitaire essentielle […], et, dans cette optique, soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages israéliens encore détenus ».
La Russie menace cependant de brandir son veto, réclamant un « appel » plus clair à faire taire les armes, car la résolution américaine ne fait pas état, selon Moscou, des mots "Apelle" ou "Demande". « Nous ne sommes pas satisfaits par quelque chose qui n'appelle pas à un cessez-le-feu immédiat », a déclaré, jeudi 21 mars 2024, l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU, Dmitry Polyanskiy.