Le gouvernement marocain publie, le vendredi 15 mars 2024, un communiqué où il informe l’opinion publique nationale que, selon le dernier rapport rendu public le 14 mars par l’ONU, le Maroc a gagné trois places dans le classement mondial concernant l’indice du développement humain. Il est ainsi passé de la 123ème à la 120ème place. Une performance que le rapport onusien attribue aux réformes engagées par le gouvernement dans divers domaines sociaux, notamment l’enseignement et la santé mais aussi le développement économique et social. Le rapport de l’ONU met en lumière deux grands chantiers nationaux qui ont permis au Royaume d’améliorer son indice du développement humain: la généralisation de la couverture sociale et le soutien financier direct aux populations défavorisées.

Le premier chantier, annoncé par le Roi Mohammed VI en avril 2022 et mis en application en décembre de la même année, a permis à plus de 22 millions de Marocains d’intégrer les services de la sécurité sociale et commencent à bénéficier de toutes les prestations qui comprennent les allocations familiales, l’assurance maladie obligatoire (AMO) et la pension retraite. Ce stratégique chantier royal a eu un impact direct sur le niveau de vie des Marocains et la prise en charge partielle de leurs dépenses sociales et médicales. Quant au soutien financier direct, il a apporté un réconfort matériel aux familles les plus démunies surtout pendant ce mois de Ramadan marqué par la hausse de la consommation alimentaire.

Si le Maroc a pu améliorer, en dix ans, son classement mondial concernant l’indice du développement humain, son rang demeure néanmoins parmi les plus reculés dans la région du Maghreb. La Tunisie se classe à la 101ème place, et l’Algérie à la 93ème place.

La Lybie, pourtant ravagée par la guerre civile et les luttes tribales pour le pouvoir, se classe, pour sa part, à la 92ème place. Seule la Mauritanie se trouve en queue de peloton de cette région avec la 164ème place. Le gouvernement marocain a promis de faire mieux pour les prochaines années en matière de développement humain en agissant sur les secteurs sociaux, en particulier la santé et l’enseignement, dans lesquels de grandes réformes sont en cours de réalisation. Les experts tablent en effet sur les futures échéances sportives, la CAN 2025 et surtout la Coupe du monde 2030, pour accélérer les réformes et mettre sur orbite les chantiers nécessaires pour permettre au Maroc d’améliorer son niveau de développement humain.

Dans le monde, la situation est plus dramatique, selon le rapport onusien qui relève que les pays riches atteignent un niveau record de développement humain alors que la moitié des pays les plus pauvres ont régressé. L’ONU fait observer que cette situation conduit à une impasse dangereuse. Les inégalités mondiales sont aggravées par une forte concentration économique, précisant que près de 40% des échanges mondiaux de biens sont concentrés dans trois pays ou blocs de pays (États-Unis, Chine et Europe) et, en 2021, la capitalisation boursière de chacune des trois plus grandes entreprises technologiques du monde était supérieure au produit intérieur brut de plus de 90% des pays. Des écarts monstrueux qui font craindre le pire pour le monde. Mais le Maroc pourrait bien s’en sortir grâce à la volonté politique de l’État et l’engagement sincère du gouvernement.