Une inquiétante détérioration de la situation de la liberté de la presse à travers le monde. C'est ce qui ressort du rapport annuel publié par Reporters sans frontières, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année.

"À l’échelle mondiale, un constat s’impose : la liberté de la presse est menacée par celles-là mêmes qui devraient en être les garants : les autorités politiques. Parmi les cinq indicateurs qui composent le score des pays, l’indicateur politique est celui qui baisse le plus en 2024, avec une chute globale de 7,6 points", écrit Reporters sans frontières.

Le rapport alerte sur le nombre croissant de gouvernements et d’autorités politiques qui n’assurent pas leur rôle "de garant d’un cadre exemplaire pour l’exercice du journalisme et pour le droit du public à une information fiable, indépendante et plurielle".

Le Maroc se classe à la 129ème position sur 180 pays, avec un score global de 45,97. Il grimpe, par conséquent, de 15 places par rapport à 2023 (144ème) avec un score global de 43,69.

Cependant, les différents indicateurs retenus par le rapport mettent en lumière des lacunes concernant la liberté de la presse dans le royaume : 119ème pour l'indicateur politique avec un score de 40,31, 135ème sur l'indicateur économique avec un score de 35,68, 128ème concernant l'indicateur législatif avec un score de 48,92, 125ème pour l'indicateur social avec un score de 50,30, puis 123ème pour l'indicateur sécuritaire avec un score de 54,63.

Dans la région MENA, le Maroc devance l'Algérie (139ème) qui a perdu trois places, la Libye (144ème) et l'Egypte (170ème). La Mauritanie se place en haut du tableau, à la 33ème position, devançant largement la la Tunisie, qui fait mieux que le Maroc (118ème).

Le rapport annuel de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières se fonde sur cinq indicateurs : contexte politique, cadre légal, contexte économique, contexte socioculturel et sécurité.