Une bouffée de damane oxygène pour les entreprises

Nouvelles mesures du comité de veille économique

Le Comité de veille économique (CVE) est décidé à aider les entreprises à faire face aux répercussions économiques de la pandémie de Covid-19, comme c’est une de ses missions qui lui ont été fixées à sa mise en place le 11 mars dernier par le gouvernement. Au cours de sa dernière réunion du 8 mai, il est allé encore plus en avant pour les soutenir et les appuyer en assouplissant le mécanisme de garantie Damane Oxygène qu’il avait institué le 26 mars pour les aider à soulager leur trésorerie.

Ainsi, plus aucune sûreté ne sera désormais exigée, au titre de ce mécanisme, d’eux, alors qu’il fallait jusqu’ici en présenter aux banques pour pouvoir en bénéficier. De plus, et alors que Damane Oxygène devait initialement prendre fin le 30 juin, il se voit désormais étendu jusqu’à la fin de l’année. Les principales visées par ces nouvelles mesures du CVE sont les très petites entreprises (TPE), les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et qui, comme chacun sait, constituent la quasi totalité -95% environ- des entreprises nationales.

Pour rappel, plus de 134.000 entreprises ont été impactées par les mesures de confinement induites par la pandémie selon ce qu’avait révélé le ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Amakraz, au cours de son passage le 4 mai dernier à la Chambre des représentants, ce qui représente plus de 900.000 salariés affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) actuellement en arrêt de travail temporaire, d’après la même source.

Depuis la fin du mois de mars, ces salariés reçoivent une allocation mensuelle de 2.000 dirhams, et justement dans le cadre de son arsenal d’aide ciblant la catégorie des travailleurs, le CVE a pris la décision que l’Etat et les banques assumeraient l’intégralité des intérêts intercalaires, générés par le report des échéances des crédits logement et consommation pour la période s’étalant entre mars à juin.

“Cette mesure est valable pour les personnes ayant des échéances mensuelles de crédit allant jusqu’à 3.000 dirhams pour les crédits logement et 1.500 dirhams pour les crédits consommation, y compris ceux contractés auprès des sociétés de financement,” a indiqué le comité dans son communiqué publié dans la foulée de sa réunion.

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