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WASHINGTON S’EN REMET À RABAT

Entretien entre M. Bourita et Blinken au sujet de la crise Israélo-Palestinienne

Pour la capitale américaine, le Maroc a un rôle clé dans la promotion de la paix et de la stabilité au Proche-Orient.

Eu égard au conflit israélo-palestinien, le Maroc n’est pas un pays comme les autres. Et cela les observateurs avertis ne le savent bien évidemment que bien. Parmi ceux-ci le secrétaire d’État américain Tony Blinken, qui a eu dans la journée du 18 mai 2021 un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, où il a notamment “souligné le rôle clé du Maroc dans la promotion de la paix et la stabilité au Proche-Orient”, selon le communiqué publié dans la foulée par le département situé avenue Roosevelt à Rabat. “M. Blinken a souligné “l’importance d’un partenariat bilatéral solide et le rôle clé du Maroc dans la promotion de la stabilité dans la région”,” peut-on aussi lire dans le même texte.

C’est que tout en appartenant, au même titre que la Palestine, au monde arabe, le Maroc a toujours su garder, par le biais notamment de sa riche diaspora dans le pays, des attaches avec Israël, de sorte que c’est le roi Hassan II qui par exemple a permis d’établir, à la fin des années 1970, les premiers contacts qui, en septembre 1978, allaient déboucher sur la signature des accords de Camp David, au titre desquels l’État hébreu avait rétrocédé le Sinaï à l’Égypte tout en permettant aux deux États voisins d’enfin faire, après plus de trente ans de guerre, la paix.

Et c’est aussi la raison pour laquelle le Royaume s’était vu confier en mars 1979 la présidence, en la personne de ses monarques, du comité Al-Qods, dépendant de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et qui doit faire en sorte que la ville sainte d’Al-Qods garde le cachet musulman qui est depuis près de 15 siècles le sien.

Politique de colonisation
Si le communiqué ayant fait suite à l’échange entre MM. Bourita et Blinken n’en a pas fait mention, plusieurs parties médiatiques assurent depuis plusieurs jours que Rabat mène également actuellement en coulisses des négociations pour permettre de faire cesser les violences qui secouent depuis le 6 mai 2021 le Proche-Orient, dans la mesure où les autorités israéliennes poursuivent leur politique de colonisation de la partie orientale d’Al-Qods, qui doit normalement pourtant servir de capitale au futur État palestinien, tandis qu’en contrepartie le mouvement nationaliste palestinien du Hamas s’est lancé dans une véritable offensive militaire contre Israël, dirigeant vers elle une centaine de missiles et affirmant pouvoir continuer à le faire pour au moins les six prochains mois.

Là aussi, le Maroc a l’avantage d’être en contact direct avec le Hamas, dont le chef du bureau politique, Ismaïl Haniyeh, avait eu le 12 mai 2021 le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, au téléphone, tout en disposant, depuis le 9 février 2021 et ce dans le cadre des accords d’Abraham signés sous les auspices de l’administration Donald Trump, d’un bureau de liaison à Tel-Aviv. De quoi en faire avec éventuellement l’Égypte, la Jordanie et la Tunisie un des quatre pays arabes pouvant vraiment aider à détricoter la situation.

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