APRÈS L’EXPULSION DES PALESTINIENS, ISRAËL VEUT LA LUNE.
L’information est loin d’être anodine. Il s’agit d’un satellite israélien en direction de la lune. L’opération en question, datée du jeudi 11 avril 2019, a tourné court. La sonde a raté son alunissage. Elle ne s’est pas carrément écrasée, mais elle a subi des dégâts qui entravent la raison de son expédition. Autrement dit, un long périple pour rien. La lune n’en a pas voulu. On n’en retient pas moins une multitude d’interrogations sur le pourquoi et le comment de cette prouesse technologique à caractère interstellaire. Si c’est pour la gloire d’un État qui entend ainsi faire savoir qu’il est partie prenante dans la conquête de l’espace; démonstration est faite, malgré l’échec de ce dernier essai.
Si ce n’était qu’une mauvaise réception sur le sol lunaire, pour panne de moteur, Israël devait être le quatrième pays à poser ses engins spatiaux sur la lune. L’appareil, baptisé Bereshit (genèse en hébreu), est équipé pour mesurer le champ magnétique afin de récolter des données qui devraient permettre une meilleure compréhension de la formation de la lune. Rien que ça. Pour plus de chances de réussite, l’agence israélite, basée près de Tel Aviv, a mis à contribution la NASA, porte de réception naturelle de tout ce qui provient d’Is - raël, y compris l’inversion des rôles entre solliciteurs et sollicités. Par delà les avancées objectives de cet engouement pour l’espace, la finalité scientifique reste secondaire dans la conception et la mise en oeuvre du projet israélien. C’est surtout une affaire de prestige et de fierté extériorisée d’Israël.
Un étalage de capacité cérébrale accompagnant une obsession de grandeur par rapport au reste de l’humanité. Pour être un peu moins suspecte de désir de suprématie sans limite, il aurait mieux valu partager la même ambition avec les propriétaires des lieux, en l’occurrence les Palestiniens, depuis la fin des temps, sans distinction ethnique. Soit un Moyen Orient tel qu’il a été rêvé par des politi ques d’envergure, constamment en porte-à-faux avec les rendez-vous de l’histoire. Vu du ciel, lord Balfour paraît plus petit que nature.
Son «foyer pour les juifs», mijoté en 1917, paraît plus que jam ais un marché de dupes tel que l’ONU l’a entériné en 1948 du haut de son gratte-ciel de New York