Le président français, Emmanuel Macron, dit en être convaincu. “Le coup de chauffe”, selon sa propre expression, qu’a constitué la réduction du nombre de visas octroyés aux citoyens du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie “a eu de l’effet”, à savoir une coopération plus accrue des trois pays en matière de retour des migrants. “On voit que les retours sont facilités,” a-t-il clamé.
M. Macron intervenait au sommet de la Francophonie, qui s’est tenu ces 19 et 20 novembre 2022 sur l’île de Djerba, en Tunisie. Du fait que l’événement se tient au Maghreb arabe même, la question des visas a fini par lui être posée, d’autant plus que celle-ci continue depuis que la France avait pris, en septembre 2021, la décision afférente de susciter la controverse dans la région. Si la Tunisie elle-même avait vu, le 1er septembre 2022, l’ancienne puissance coloniale acter un retour à la normale après que pendant près d’un an ses services ont octroyé 30% de visas en moins à ses citoyens, ce n’est en revanche pas encore le cas pour le Maroc et l’Algérie, où les taux de délivrance avaient carrément été réduits de moitié. Au Maroc notamment, de nombreux cas de refus de visa, comme celui du rappeur El Grande Toto, ont connu une importante médiatisation, et sur l’internet marocain l’incompréhension et la colère sont de mise. “La susceptibilité est des deux côtés. La France a le droit d'être susceptible aussi,” a pourtant insisté M. Macron au sommet de la Francophonie.
Toutefois, une source diplomatique française consultée par le journal électronique Médias24 a indiqué que la France devrait incessamment revoir sa décision à l’encontre du Maroc. “2023 sera l’année de la réconciliation franco-marocaine,” lui a-t-on assuré.