LE NOUVEAU VISAGE DU SAHARA MAROCAIN

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DANS LES PROVINCES DU SUD

Voie express de 1.000 kilomètres qui va relier Tiznit à Dakhla, lancement de projets économiques et sociaux ambitieux et création de chantiers d’infrastructures aux multiples dimensions ont changé le visage de nos provinces du sud. Cette région riche en ressources naturelles considérables est devenue, en l’espace de quelques années, un véritable pôle de croissance qui va faire prospérer nos relations avec l’Afrique.

Sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI, les provinces du Sud connaissent un rebond économique et une métamorphose sociale particulièrement spectaculaires. Tout a changé dans ces provinces devenues en l’espace de quelques années des plateformes d’investissement de choix, où les chantiers poussent comme des champignons. A coups de milliards de dirhams investis par l’Etat, aidé par les entreprises du secteur privé, la région Laâyoune-Sakia El Hamra, considérée comme le chef-lieu du Sahara marocain, a vu fleurir beaucoup d’unités industrielles, d’infrastructures sophistiquées et d’équipements de proximité.

Depuis le lancement en 2015 du nouveau modèle de développement des provinces du sud, cette région, riche en ressources halieutiques, minières et naturelles, va certainement voir son rythme de croissance économique s’accélérer avec cette ambitieuse voie express reliant Tiznit à Dakhla, qui va totalement chambouler le paysage économique de tout le sud du pays. Ce chantier, qui coûtera près de 10 milliards de dirhams, porte sur le dédoublement de la route nationale no 1 entre Tiznit et Laâyoune sur 555 kilomères, où les travaux sont déjà réalisés à hauteur de 59%. A cela s’ajoute l’élargissement à 9 mètres de la voie entre Laâyoune et Dakhla sur une distance de 500 kilomères, avec un taux d’avancement avoisinant les 85%.

L’appétit de la région pour la réalisation d’un réseau routier interprovincial de qualité se reflète par le lancement pendant l’été 2019 des travaux d’aménagement de l’axe routier Laâyoune-Smara sur une longueur de 205 kilomères. La région parie aussi sur le développement des plateformes logistiques et industrielles sophistiquées pour séduire les investisseurs nationaux, mais aussi et surtout étrangers. Preuve en sont les travaux en cours pour la réalisation d’un nouveau parc industriel, de commerce et de distribution dans la ville d’El Marsa, pour un coût global estimé à 259 millions de dirhams sur une superficie de 73 hectares.

Métiers et compétences
L’enseignement supérieur et la formation professionnelle est l’autre cheval de bataille pour la région. Ainsi, ces derniers mois ont été un bon cru pour ce secteur tant stratégique, avec la pose de la première pierre en novembre 2019 pour la construction de la faculté de médecine, qui mobilise un budget de 229 millions de dirhams sur une superficie de 10 hectares. Un chantier titanesque qui sera prêt en juin 2022 pour faire partie d’un projet intégré portant également sur un centre hospitalier universitaire et une faculté de pharmacie et dentaire.

La formation professionnelle, pour sa part, s’enrichira avec l’inauguration d’un nouvel Institut spécialisé de technologie appliquée (ISTA) dans la cité Al-Wahda, pour une enveloppe budgétaire de 33,5 millions de dirhams sur une superficie totale de 10.451 m2. Cet établissement multidisciplinaire qui offre 1.100 places pédagogiques dans différents métiers, fait partie d’un réseau élargi d’instituts qui impulsera une véritable dynamique à la future Cité des métiers et des compétences de Laâyoune.

Au chapitre urbain et immobilier, un nombre de projets ont été lancés en vue de donner à Laâyoune le visage d’une ville adaptée aux besoins de ses habitants. Le coup d’envoi a ainsi été donné dans la cité Al-Wifaq aux travaux d’aménagement du quartier Al-Wahda (1ère et 2ème tranches), ainsi que des lotissements Al-Amal et Al-Wifaq. Le projet, qui vise la construction de 1.500 logements, 34.220 unités de logement pour une population estimée à 137.000 personnes, nécessite la mobilisation d’une enveloppe budgétaire d’environ 260 millions de dirhams.

Avec tous ces projets, rien n’empêche Laâyoune d’asseoir progressivement son statut de véritable hub économique national, voire entre le Maroc et l’Afrique. Un tel hub est le prolongement d’une autre région saharienne qui a été longtemps délaissée par les pouvoirs publics mais qui commence à émerger sur le plan économique. Il s’agit de la région Guelmim-Oued Noun, qui a accéléré la mise en oeuvre d’un certain nombre de projets d’infrastructures visant à réaliser un développement durable et équitable et à attirer davantage d’investissements.

Porte du Sahara marocain et passage incontournable entre le nord et le sud du Royaume, la région vit ces derniers temps au rythme des chantiers de grande envergure et structurants. Les installations hydrauliques figurent parmi les projets intégrés qui donneront un fort dynamisme aux secteurs de l’agriculture et du tourisme et créeront plus de postes d’emplois dans la région. En effet, le barrage de Fask, dont les travaux seront achevés pour un coût financier de 1,5 milliard de dirhams (travaux démarrés en 2018), est considéré comme le plus grand dans les provinces du Sud.

Investissements verts
Avec une capacité de 79 millions de m3, cet ouvrage hydraulique va irriguer les terres agricoles, assurer l’approvisionnement en eau potable de Guelmim et de sa région, améliorer la nappe phréatique locale et protéger la région des inondations. Pour renforcer sa position en tant que région attirante pour les investissements verts, notamment dans les énergies solaire et éolienne, le projet Noor Atlas, dans la commune de Chbika (province de Tantan) sera réalisé sur une superficie de 200 hectares. Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement des énergies renouvelables, contribuera à renforcer la capacité du réseau électrique national et à réduire la dépendance énergétique.

Avec une capacité de 250 lits, le projet de l’hôpital régional contribuera à augmenter la capacité d’hospitalisation locale, à développer l’offre de santé et à rapprocher les services médicaux des habitants de la région. D’autres projets déjà achevés ont contribué à renforcer l’attractivité économique de Guelmim-Oued Noun, notamment la nouvelle aérogare de Guelmim, qui dispose d’une capacité annuelle de 700.000 passagers. Ce projet phare, qui aura des impacts positifs sur la région de Guelmim- Oued Noun, est doté d’équipements technologiques modernes répondant aux normes et standards internationaux et permettant d’accueillir les passagers dans les meilleures conditions d’accueil, de sécurité et de confort.

Articles similaires