Violations des droits humains: Le Polisario avoue enfin, la société civile pas vraiment convaincue


Alors que le Conseil de sécurité s’apprête, dans cette seconde moitié d’octobre 2022, à discuter de la situation concernant le Sahara marocain, l’étau continue de se resserrer autour du mouvement séparatiste du Front Polisario quant aux violations de droits humains auxquelles il se livre depuis sa création dans le milieu des années 1970. Dans un communiqué publié le 12 octobre 2022 au nom de la soi-disant “présidence” de la pseudo “République arabe sahraouie démocratique” (RASD), son secrétaire général, Brahim Ghali, a annoncé “l'engagement concret du processus de réparation pour les victimes (...) affectées par les fautes commises à leur encontre”. Usant d’une expression imagée, il a ainsi évoqué l’existence d’une “page douloureuse” qu’il s’agit de “tourner”. Sauf que comme l’ont fait remarquer de nombreuses figures de la société civile, cette page reste en fait toujours ouverte et continue de faire jusqu’à nos jours des milliers de victimes, notamment parmi les plus jeunes.

A cet égard, la figure associative espagnole Pedro Altamirano, connu pour présider l’organisation Tariq-Ibn-Ziad pour la coopération hispano-marocaine, a publié deux jours plus tard une vidéo sur le réseau social Twitter pour appeler M. Ghali à rendre leur liberté aux enfants enrôlés de force dans les milices du Polisario. “Arrêtez les bêtises et libérez les gens que vous retenez dans les camps [de Tindouf],” a-t-il déclaré, tout en renvoyant aux poursuites engagées depuis novembre 2016 en Espagne à son encontre pour crimes contre l’humanité, tortures, génocide et séquestration –“du moment que [vous ne libérez pas les enfants-soldats et les personnes retenues à Tindouf], vous resterez le génocidaire et le violeur de filles que vous avez été toute votre vie depuis que vous avez renversé et assassiné vos camarades du Front Polisario,” a-t-il aussi dit.

En outre, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a condamné, ce 13 octobre 2022, la poursuite du recrutement et de l'utilisation d'enfants par les forces armées, les groupes armés et les organisations terroristes sur le continent. Une décision qui vise à l’évidence principalement le Polisario, dans la mesure où c’est à l’instigation du Maroc, qui préside depuis le 1er octobre 2022 l’instance en question, que le texte afférent a été adopté. En outre, une résolution similaire avait également été adoptée le 9 mars 2022 par la Ligue arabe, là aussi en appui au Royaume dont ce sont, in fine, des citoyens qui se retrouvent affectés de la sorte. Au niveau de l’Organisation des Nations unies (ONU), le représentant permanent du Maroc, Omar Hilale, mène aussi un important travail de sensibilisation, qu’il a d’ailleurs réitéré au sein de la 4ème Commission de l’Assemblée générale, réunie le 14 octobre 2022. Il a, dans ce sens, dénoncé “un crime de guerre” et indiqué que “tous ceux qui en sont responsables devront en rendre compte devant la justice internationale”.

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