Le vaccin chinois prêt dans "une à deux semaines"

CAMPAGNE DE VACCINATION

Le Maroc attend encore que la Chine mette sur le marché ses vaccins, sur lesquels il compte pour la campagne de vaccination qu’il compte organiser contre la Covid-19.

“Une à deux semaines”, voilà la deadline que s’est fixée la Chine pour mettre sur le marché quelque 600 millions de vaccins contre la Covid-19 selon le quotidien hongkongais South China Morning Post, qui cite, dans sa livraison du 4 décembre 2020, le numéro 2 de l’Institut national chinois pour le contrôle alimentaire et médicamenteux, Wang Junzhi.

L’Empire du Milieu, qui s’est dès le déclenchement de la pandémie dans sa province du Hubei et notamment sa capitale Wuhan lancé dans la course au vaccin, en serait ainsi “à la dernière étape” selon M. Junzhi, ce dernier promettant d’en dire plus au fur et à mesure. Une information qui, comme on peut l’imaginer, n’a pas échappé aux autorités marocaines, sur le qui-vive depuis le mois de novembre pour lancer la plus grande campagne de vaccination de l’histoire du Maroc pour immuniser la population contre la Covid-19, dans la mesure où cette campagne vise toutes les personnes âgées de 18 ans et plus, soit quelque 25 millions d’individus.

À cet égard, le Royaume compte principalement utiliser le vaccin de Sinopharm, qui est un des trois laboratoires chinois ayant actuellement un vaccin à la troisième et dernière phase d’essais -les autres étant CanSino et Sinovac- et avec lequel un accord a été passé dès le 20 août pour s’assurer auprès de lui de doses dès lors qu’il aurait été approuvé.

Garantir l’autosuffisance
Le Maroc avait même, dans le cadre de cet accord, participé auxdits essais, en les personnes de quelque 600 volontaires. Si l’on avait su, dans les jours ayant suivi le feu vert du roi Mohammed VI du 10 novembre dernier aux autorités sanitaires pour débuter la campagne de vaccination, que le Maroc recevrait d’abord par voie aérienne une dizaine de millions de vaccins de Sinopharm, à raison d’un million de vaccins par avion soit dix vols au total, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, n’a toutefois jamais fait mystère de son ambition que le Maroc obtienne de la Chine un transfert technologique de sorte à non seulement garantir son autosuffisance à ce niveau, mais également à se poser en pays producteur vers d’autres pays notamment africains. Le responsable en a de nouveau, le 2 décembre sur la chaîne de télévision France 24, exprimé le souhait, rappelant les capabilités marocaines en la matière.

En outre, l’on sait que la campagne de vaccination visera en priorité le personnel de santé, les autorités publiques, les forces de sécurité et le personnel de l’éducation nationale ainsi que les personnes âgées et les personnes vulnérables au virus de la Covid-19, mais l’on a également appris de la bouche de M. Aït Taleb que le vaccin ne sera pas obligatoire et qu’il est laissé au bon soin des Marocains de suivre le mouvement. Ce qui peut faire que moins de vaccins seraient finalement nécessaires, mais il faudra en tout cas que 80% de la population soit vaccinés pour atteindre l’immunité de groupe et enfin laisser derrière la pandémie.

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