Union Africaine : Le Maroc au conseil de paix et de sécurité

En dépit du lobbying de l’Algérie, le Royaume a enregistré, ce 3 février 2022, un nouveau succès diplomatique qui renforce sa position en Afrique et en faveur de son intégrité territoriale.

Le moins que l’on puisse dire est que le régime algérien l’a mauvaise. Réagissant par la voie de l’agence de l’Algérie presse service (APS) à l’élection ce jeudi 3 février 2022 du Maroc au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), il n’a rien trouvé de mieux que de la banaliser. Ou plutôt ce sont “les observateurs de la scène africaine” -qui exactement?- “qui [la] banalisent”.

“Les pays «like minded» tels que l’Ouganda, la Tanzanie, la Namibie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud qui se retrouvent toujours sur les mêmes positions que l’Algérie seront à l’intérieur du CPS, constituant ainsi un soutien de taille pour l’Algérie sur les questions importantes que le CPS aura à examiner,” peut-on lire dans la dépêche de l’APS concernée. C’est dire si la pilule est difficile à avaler pour Alger, qui, dans les coulisses, a fait des mains et des pieds pour que le Maroc n’accède pas au CPS.

Nouveau succès diplomatique
Il faut dire que celui-ci joue, au sein de l’UA, pratiquement le même rôle que le Conseil de sécurité pour l’Organisation des Nations unies (ONU) et se préoccupe des différentes thématiques géopolitiques du continent, y compris celle, bien sûr, du Sahara marocain. Or, à ce niveau, on avait vu, de longues années durant, l’Algérie faire une instrumentalisation éhontée de ce conseil pour faire avancer ses propres agendas et essentiellement ceux qui sont hostiles au Maroc et à son intégrité territoriale, en comptant notamment sur la présence jusqu’à début février 2021 à sa présidence de son ressortissant Smaïl Chergui.

Ainsi, la voisine de l’Est avait fait publier, en mars 2021, un communiqué favorable à la séparation des provinces du Sud, en tirant, soit dit en passant, le tapis sous les pieds de l’ONU, dont le sommet de l’UA de 2018 à Nouakchott avait décidé de la prééminence exclusive sur la question. Il s’agit donc rien de moins que d’un nouveau succès diplomatique africain pour le Maroc, qui depuis son retour, fin janvier 2017, dans les instances décisionnelles du continent, a réussi à renverser la vapeur en sa faveur.

C’est d’ailleurs de crainte de voir se produire ce scénario que la partie algérienne, soutenue principalement par l’Afrique du Sud, avait à l’époque mené un intense lobbying contre le Royaume, sans aucun succès. De toute façon, ce n’est pas qu’en Afrique qu’aujourd’hui l’Algérie se voit affaiblie. Dans le monde arabe aussi, on a vu qu’elle a été incapable de convaincre les dirigeants de la région d’assister au sommet qu’elle voulait organiser chez elle le 9 mars 2022, au point que ce dernier a dû être reporté sine die et peut-être même annulé.

Et à l’international, l’ONU a clairement fait savoir que le gouvernement algérien avait tout intérêt à s’asseoir à la table des négociations avec le Maroc pour trouver une solution au problème du Sahara marocain, après qu’il a annoncé qu’il ne voulait plus participer au processus. Comme quoi quand on sème le vent, on ne peut rien récolte d’autre que la tempête...

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