Trois ans de prison pour le journaliste Hamid el Mahdaoui



La Chambre criminelle près de la Cour d'appel de Casablanca a condamné jeudi le journaliste Hamid el Mahdaoui à trois ans de prison pour "non dénonciation d'une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l'Etat" après sa couverture du mouvement de protestation populaire du Hirak à Al Hoceima.

"Je ne conteste pas le fait d'être jugé selon le code pénal et non selon le code de presse, mais je demande à ce que le jugement soit juste et équitable", a dit El Mahdaoui à la fin des audiences.

Le directeur du site d'information Badil avait été arrêté en juillet dernier à Al-Hoceïma, pendant qu'il couvrait un rassemblement du mouvement populaire du Hirak, il a été jugé pour avoir reçu un appel d'un Marocain résidant aux Pays-Bas évoquant "des armes destinées au Hirak" et n'avoir pas alerté la police.

Les autres prévenus, qui ont tous boycotté les dernières audiences, ont écopé mardi soir de peines allant de un à 20 ans de prison pour "atteinte à la sécurité de l'Etat", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage", "réception de fonds destinés à une activité de propagande" ou "participation à l'organisation de manifestations interdites".

À l’annonce de son jugement, la famille et amis du journaliste ont scandé des slogans protestants contre la sentence annoncée contre El Mahdaoui.

Articles similaires