Transport aérien en Afrique: Plus de 8 milliards de dollars de pertes en 2021

Des pertes légèrement en baisse par rapport à celles de 2020, qui s’étaient élevées à 10,21 milliards de dollars, mais qui confirment, une fois de plus, l’impact considérable du Covid-19 sur ces entreprises aériennes.

8,5 milliards de dollars. C’est le montant des pertes que devraient enregistrer les compagnies aériennes du continent en 2021. Une prévision alarmiste de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) dans son dernier rapport annuel. Cette baisse de 49% de leur chiffre d’affaires comparée aux recettes obtenues en 2019, va plomber davantage un secteur déjà lourdement impacté par la pandémie de Covid-19.

Des pertes légèrement en baisse par rapport à celles de 2020, qui s’étaient élevées à 10,21 milliards de dollars. D’après l’organisation, la fermeture des frontières durant plusieurs mois l’année dernière, la hausse des contaminations dans certains pays et l’apparition du nouveau variant ont considérablement réduit le nombre de voyageurs, affectant par ricochet la trésorerie de ces entreprises.

Baisse du nombre de passagers
A titre d’exemple, elle cite les statistiques du trafic de passagers dont le volume a atteint 41,6% du niveau de 2019, entre janvier et novembre 2021. Les vols domestiques ont été les plus prisés avec 39% du trafic, contre 29,3% pour les vols intra- africains et 31,6% pour les liaisons internationales. «La connectivité intra-africaine a atteint 78% des niveaux d’avant Covid-19 en octobre 2021», précise-t-elle, comme pour confirmer la bonne dynamique des vols sud-sud dans ce contexte très critique.

L’Association, qui regroupe 44 membres, souligne en outre que des aéroports comme ceux d’Abidjan et de Dakar ont légèrement dépassé leur niveau de connectivité de février 2020. «Pour 2021, nous estimons que les compagnies aériennes africaines transporteront 43 millions de passagers, soit environ 45% du trafic de 2019», estime-t-elle. Une situation très critique qui pourrait même menacer la survie de ces compagnies qui traversent une zone de turbulences, alerte l’Afraa.

Certaines d’entre, elles comme la Royal Air Maroc (RAM), Kenya Airways ou South African Airways, ont été obligées de licencier une partie de leurs effectifs et mettre en place des plans de relance avec le soutien des autorités étatiques.

Pour elle, le secteur devrait amorcer une reprise progressive à partir de 2022. Le trafic devrait même atteindre 67 millions de passagers cette année, soit une hausse de 55,81% par rapport aux prévisions de 2021. Une relance qui résulterait de la levée des mesures restrictives liées à la pandémie, l’augmentation des arrivées de touristes et la reprise des économies africaines.

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