Transferts des MRE: plus de 71 milliards de dirhams attendus en 2021

Les transferts des Marocains résidents à l’étranger (MRE) devraient connaitre une hausse de plus de 5% en 2021 pour atteindre plus de 71 milliards de dirhams, selon les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib. Une résilience remarquable dans ce contexte de morosité économique.

Les envois de fonds des Marocains établis à l’étranger ont affiché une résilience remarquable dans ce contexte de crise sanitaire qui a mis à genoux des secteurs clés de l’économie marocaine. Ils ont atteint l’année écoulée 68 milliards de dirhams, soit 5% de plus que 2019. Une croissance qui devrait se poursuivre cette année avec 71,9 milliards de dirhams de transferts, soit une hausse de 5,7% par rapport à l’année écoulée, a annoncé Bank Al-Maghrib, lors d’un point de presse virtuel organisé à l’issue de son premier conseil de l’année organisée mardi 23 mars.

Des prévisions objectives si l’on sait que les Marocains résidents à l’étranger (MRE) ont envoyé près de 5,9 milliards de dirhams de devises en janvier 2021. Les investissements directs étrangers (IDE), qui constituent un important pourvoyeur de devises, devraient retrouver en 2021 leur niveau d’avant crise, pour représenter 3,2% du PIB, soit une légère amélioration comparée à l’année 2020, où ils avaient stagné à 2,4%, d’après la banque centrale.

Plus de 310 milliards de stock
Dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs de janvier 2021, l’Office des changes révélait que le flux net des IDE au Maroc a atteint 650 millions de dirhams à cette date, en recul de 53,9% par rapport à janvier 2020. Une importante régression qui s’explique, selon lui, par une baisse des recettes des IDE de 7,8%, à 1,87 milliard de dirhams, conjuguée à une hausse des dépenses de 97,6%.

Par ailleurs, Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, a déclaré que le stock de devises actuellement détenues par le Maroc se situerait à 310,3 milliards de dirhams à fin 2021, et à 318,6 milliards à fin 2022. Ce qui représente 6 mois et 25 jours, ainsi que 7 mois d’importations de biens et services.

Le tourisme, un des poumons économiques du Royaume, lourdement affecté par le Covid-19, ne verra pas de sitôt le bout du tunnel. Si l’on se fie à BAM, les recettes touristiques devraient se limiter à 38,1 milliards de dirhams en 2021. Une légère hausse par rapport aux 36,4 milliards de dirhams dénombrés en 2020, et très loin des 78,6 milliards de dirhams enregistrés en 2019.

Les professionnels devront donc prendre leur mal en patience, puisque ces rentrées financières ne retrouveront un niveau convenable qu’à partir de 2022, avec 68,2 milliards, selon les prévisions de l’équipe de la banque centrale. En un mot, le secteur n’est pas encore sorti de l’auberge.

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