Le Secrétaire Général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a, dans son dernier rapport au Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain, épinglé les dirigeants du “polisario” pour ses violations graves et systématiques des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf.
Dans ce rapport, le Secrétaire général, a énuméré les manifestations, les marches et les sit-in qui se sont multipliés dans les camps de Tindouf, d’avril à juin 2019, pour protester contre le blocus et les mesures restrictives de la liberté de circulation et de déplacement, imposés par le “polisario” dans les camps de Tindouf.
A cet égard, le rapport précise que les groupes de manifestants ont “protesté plusieurs fois par mois dans les camps” de Tindouf en Algérie et “ont également appelé à la liberté de mouvement et à des réformes générales”.
M. Guterres n’a pas manqué de souligner une des revendications de ces manifestants qui consiste à obtenir des informations des dirigeants du “polisario” et de l’Algérie sur “le sort d’El Khalil Ahmed Braih, porté disparu en Algérie depuis 2009”. En effet, l’épouse et les enfants de Braih ont commencé, le 15 juillet, un sit-in devant le complexe des agences onusiennes dans la région.
Le rapport s’est, en outre, étalé sur les nombreuses informations reçues par le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, concernant le recours massif, par “les forces de sécurité du polisario au harcèlement, arrestations arbitraires et mauvais traitements” contre des défenseurs des droits de l’Homme et des blogueurs engagés dans la documentation des violations des droits de l’Homme dans les camps.
Le rapport précise que ces défenseurs des droits de l’Homme et blogueurs n’ont fait qu’oser dénoncer sur les réseaux sociaux la gestion par le “polisario” des camps de Tindouf. “Ils ont été arrêtés en juin 2019 par les forces de sécurité du polisario suite à un sit-in à Rabouni pour protester contre la disparition d’El-Khalil Ahmed Braih”, indique le Secrétaire Général.
L’objectif ultime du “polisario” est de faire taire, désespérément et par tout moyen, toute voix dissidente dans les camps et mettre un terme aux multiples manifestations pacifiques des populations et aux soulèvements dans les camps de Tindouf qui ont pris de l’ampleur. Ces agissements du “polisario” ont été fermement condamnés par la société civile et les ONG internationales.