The Jerusalem Post : « La reconnaissance de la marocanité du Sahara est un véritable test pour le partenariat naissant entre Tel Aviv et Rabat »


 

The Jerusalem Post a publié lundi 16 janvier 2023 un article intitulé «La façon dont Jérusalem perçoit la question du Sahara occidental est un test pour le partenariat entre le Maroc et Israël », signé par Ilan Berman, vice-président principal du Conseil américain de la politique étrangère à Washington. Ce dernier a écrit que le retard pris par le gouvernement israélien concernant la reconnaissance de la marocanité du Sahara est une erreur stratégique. « Depuis que le nouveau gouvernement israélien a été investi, l'attention du monde s'est focalisée sur ses personnalités provocatrices et ses politiques intérieures controversées. En revanche, relativement peu de temps a été consacré à explorer comment la coalition au pouvoir du Premier ministre Benjamin Netanyahu pourrait améliorer la position mondiale d'Israël. Pour Israël, cependant, la question est urgente car elle survient dans un contexte d'instabilité régionale croissante, des effets secondaires de la guerre en cours de la Russie en Ukraine et de l'aggravation de la concurrence des grandes puissances entre Washington et Pékin. Une partie importante de la réponse se trouve dans les Accords d'Abraham. Ces accords de normalisation, signés en 2020 avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan, ont inauguré une nouvelle ère de coopération pour Israël dans un Moyen-Orient historiquement inhospitalier. Deux ans plus tard, les conversations à Jérusalem et dans de nombreuses autres capitales tournent autour de la meilleure façon de renforcer ces liens », lit-on.

 

M. Berman poursuit en expliquant que le Sahara n'est pas simplement un projet gouvernemental mais une question qui se situe au cœur même de l’identité nationale marocaine. « De nombreux Marocains ont des proches qui ont personnellement participé à la marche vers le sud pour libérer le territoire du contrôle espagnol, il y a près d'un demi-siècle. En tant que tel, la position que ses partenaires internationaux adoptent sur le Sahara sera considérée par le royaume comme un indicateur clé de la santé de ces relations bilatérales », souligne-t-il.

Et de conclure : « Le Sahara s'annonce comme un véritable test pour le partenariat naissant avec Rabat et un indicateur de l'évolution future des liens. À son tour, une rencontre des esprits sur le territoire conférerait d'énormes avantages, facilitant une plus grande collaboration entre les deux pays sur des questions allant de l'insécurité alimentaire en Afrique aux incursions de l'Iran sur le continent ».

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