Le 18 juin 2023, Taha Belghozil célèbre son 17ème anniversaire. Mais déjà son nom est sur les tablettes des grands clubs de football notamment européens. Déjà son nom est l’un des trop demandés sur les moteurs de recherche. C’est que le jeune gardien de l’équipe nationale U-17 de football a charmé le public à travers les quatre coins du monde, lors de la CAN tenue en Algérie. Sa prestation lors de la demi-finale contre le Mali, dimanche 14 mai 223, l’a placé parmi les étoiles montantes à son poste. Non seulement ses interventions durant un match largement dominé par des Maliens, techniciens mais surtout costauds, au point où l’on se poser la question sur le véritable âge de plusieurs d’entre eux, mais aussi sa maestria lors de la séance des tirs au but.
Alors que pour le public marocain, le match allait être perdu, après le deuxième et le troisième pénaltys ratés, Taha Belghouzil a pu arrêter trois tirs aux but maliens de suite : le 4, le 5 et le 6ème. Le onze national qui avait recollé au score a marqué également le 6è pénalty. Une véritable délivrance et une remontada inespérée dont le héros a été le gardien marocain.
Né le 18 juin 2006 à Mohammedia, Taha a montré, dès son enfance, ses capacités de portier. Pris en charge par son grand-père, coach de gardiens de but, il a donné la pleine mesure de son talent : agilité, force, sérénité et capacité à aller à la récupération de la balle quels que soient les cas de figure… Il part peaufiner son art à l’académie de la Noria, sur la route nationale Mohammedia-Ben Slimane, avant de rejoindre l’académie Mohammed VI de football.
C’est là où le sélectionneur national des U-17, l'ancien international marocain Said Chiba, l’a repéré et en a fait le gardien numéro 1 de son équipe. Professionnel de coaching qui a roulé sa bosse dans des clubs des pays du Golfe, Said Chiba a vu juste. Taha est devenu une pièce maîtresse de son équipe et de son dispositif du jeu. Quand on a posé la question au jeune gardien sur ses projections pour l’avenir, et ce à l’issue de la Coupe arabe tenue en Algérie début septembre 2022, et au cours de laquelle les Marocains avaient été victimes d’agressions de la part du public, il a dit vouloir être à la hauteur des grands gardiens que le Maroc a connus, à commencer par Bounou, Zaki et le légendaire gardien du Chabab de Mohammedia, Raad… Sans oublier Hamid Hazzaz, ancien gardien de l’équipe nationale, connu pour son flegme.