Taârabt, Carcela et Ould-Chikh au Benfica

Mehdi Carcela Mehdi Carcela

La dernière fois que trois footballeurs  marocains avaient été réunis  sous la tunique d’un même  grand club européen, c’était  sans doute en 1998-1999 sous les couleurs  du Deportivo La Corogne. Celui  que l’on surnommait encore le «Super  Depor» disposait dans ses rangs de  Noureddine Naybet, Mustapha Hadji et  Salaheddine Bassir, trois éléments clés  d’une escouade nationale qui sortait  d’une Coupe du monde d’une excellente  facture.

Bien sûr, le Montpellier millésime 2012,  champion de France, pouvait compter  sur sa triplette maroco-française faite  maison Younès Belhanda-Karim Aït  Fana-Abdelhamid El Kaoutari. Mais la  «Paillade» est loin de tenir le même rang que son homologue espagnol.  Cette saison 2015-2016, c’est non  un, ni deux mais trois Marocains qui  devraient revêtir le maillot «encarnado  » (rouge, en langue portugaise)  du Benfica. Adel Taârabt, Mehdi Carcela-  Gonzalez et Bilal Ould-Chikh sont  à coup sûr les stars du mercato estival  du club de la capitale du Portugal,  Lisbonne. «O Glorioso», dont l’entraîneur  emblématique Jorge Jesus vient  de rejoindre l’ennemi juré du Sporting  Portugal début juin 2015, est en pleine  phase de reconstruction.

Outre Taârabt  et co, le club a enregistré l’arrivée de  huit (!) nouveaux joueurs, pour onze  départs au total. Objectif: conserver  pour la troisième année consécutive  la couronne du champion, voire enfin franchir un palier en Ligue des champions  de l’UEFA (Union des associations  européennes de football), après  une piteuse élimination au premier  tour de l’édition 2014-2015. Le nouvel  entraineur, Rui Vitoria, devrait faire de  ses trois recrues marocaines des pions  essentiels de sa formation.

Le quotidien  sportif lisboète «Record», proche de  la direction du Benfica, avait qualifié  Taârabt et Carcela-Gonzalez notamment  de «cadeaux» du président Luis  Filipe Vieira à son technicien portugais.  Rui Vitoria devrait vraisemblablement  opter pour une animation tactique  en 4-2-3-1, la même qui lui avait permis  d’enregistrer plusieurs résultats  concluants à la tête de sa précédente  équipe, le Vitoria Guimaraes, avec  notamment en 2012-2013 la Coupe du  Portugal, la première dans l’histoire  du club.  Enorme opportunité  Pour autant, les trois nouveaux  «Aigles» possèdent trois profils foncièrement  différents.

En froid tout au  long de la saison 2014/2015 avec son  ancien entraîneur Harry Redknapp – il  l’a encore qualifié de «très mauvais  manager» dans les colonnes du quotidien  britannique «The Sun» le 28 juin  2015 – Taârabt n’a pas été souvent aligné  en championnat d’Angleterre avec  les Queens Park Rangers. Pour lui, Benfica,  «c’est une énorme opportunité»,  reconnaissait-il lors de sa signature.  Carcela-Gonzalez, lui, est sur la pente  ascendante, après une saison où il a  brillé et fait briller ses coéquipiers du  Standard de Liège, malgré une triste  quatrième place du championnat de  Belgique.

Il espère faire mieux que ses  trois buts et deux passes décisives avec  «les Rouches». Quant à Ould-Chikh,  c’est encore un jeune joueur (il fêtera  son dix-huitième anniversaire le 28  juillet 2015). Né aux Pays-Bas, il évolue  en sélection néerlandaise des moins  de 19 ans.

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