Soutien international à l’intégrité territoriale du Royaume : L'intérêt du monde à appuyer le Maroc

Le Maroc, tout de même, c’est avant tout un pôle de stabilité, voire un îlot si on prend en compte son environnement régional qui brûle à feu vif.


L’Allemagne -le 12 décembre 2023, la Belgique -le 13 décembre 2023- et même les États-Unis, si l’on s’en tient aussi aux déclarations chocs du 9 décembre 2023 du sous-secrétaire adjoint américain pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris, clairement favorables à la souveraineté du Maroc sur son Sahara (lire p. 14-16). En trois temps et autant de mouvements, trois pays occidentaux ont séparément, et dans l’intervalle réduite d’une poignée de jours, choisi d’apporter leur soutien officiel à notre intégrité territoriale.

Certes, sur le plan du discours, on aurait aimé avoir eu plus, c’est-àdire que la marocanité de nos provinces du Sud soit affirmée de façon plus prononcée, et qu’il y ait même éventuellement, au bout du compte, des décisions d’ouvrir des consulats, comme cela s’est déjà fait depuis décembre 2019 de la part de désormais plus d’une trentaine de pays, à Laâyoune et à Dakhla. Mais le fait que ces pays fassent le choix conscient et volontaire de se positionner, envers et contre tout, en faveur de notre plan d’autonomie, en mettant en avant tantôt son sérieux, tantôt sa crédibilité, tantôt son réalisme, ne saurait être passé sous silence et, nous nous le sommes dit au niveau de notre réaction, cela valait bien un éditorial pour marquer le coup. Voilà les lecteurs de Maroc Hebdo servis.

Si la vie comporte, dans son essence même et la manière dont elle se déroule, une large part de hasard, cela ne saurait toutefois s’appliquer totalement à la politique, et plus précisément ce que l’on appelle dans un certain jargon scientifique la géopolitique, c’est-à-dire la façon dont les États se comportent à partir de données objectivement mesurables, et surtout rationnellement mesurables. Contrairement aux humains, qui, certes, constituent les grandes masses qui font avancer l’histoire, son moteur même pour reprendre certaines expressions d’usage, le “monstre froid” étatique, tel que le taxait Hobbes, avance à pas plus sûr, selon des formules qui ont plus au moins été décortiquées par certains des plus grands penseurs.


Sans entrer davantage dans la théorie, le fait est que la notion de l’intérêt sous-tend, de façon tenace, les rapports que les différentes entités politiques qui ont jamais existé entretiennent. Certains parlent de “realpolitik”, d’autres plus simplement de “raison d’État”. Et là où on veut en venir, c’est qu’irrémédiablement, de façon extrêmement difficile à surseoir, l’intérêt du monde se trouve aujourd’hui dans l’appui au Maroc et, en l’occurrence, à son intégrité territoriale. C’est ce que relève aussi un récent rapport du Foreign Policy Research Institute (FPRI), que nous citons également en pages intérieures.

Un peu peut-être comme les Palestiniens, à qui l’histoire continue malheureusement encore, sous nos yeux aussi incrédules qu’impuissants, de jouer des tours, nous avons longtemps cru que la justesse de notre cause suffisait à la faire triompher. Reste que ce n’est malheureusement pas de la même oreille que tout le monde veut l’entendre. Parfait. Le Maroc aura appris sa leçon. Sur la légitimité de notre présence au Sahara marocain, nous continuons, bien évidemment, toujours de nous appuyer.

C’est fondamentalement le leitmotiv de notre combat pour le parachèvement de notre intégrité territoriale, lancé le 9 avril 1947, à travers son discours historique à Tanger, par feu Mohammed V, et poursuivi par ses deux successeurs, à savoir feu Hassan II et, actuellement, Mohammed VI, avec derrière eux, dix, vingt, trente et bientôt quarante millions de Marocains, selon les âges et les époques. Mais nous avons aussi eu, au final, la jugeote de ne plus nous tromper de combat. Le Maroc, tout de même, c’est avant tout un pôle de stabilité, voire un îlot si on prend en compte son environnement régional qui brûle à feu vif -la fameuse “exception marocaine”.

Et c’est aussi un pays qui existe dans la longue durée, “un État pleinement constitué depuis plus de douze siècles, outre une histoire amazighe au long cours, et que depuis plus de quatre siècles il est gouverné par une monarchie citoyenne, présidant à la destinée du pays et la façonnant dans une symbiose totale entre le trône et le peuple”, comme le résumait, dans son discours de la Révolution du Roi et du peuple du 20 août 2021, Mohammed VI. Au niveau du développement, nous sommes en train de connaître une envolée monumentale, et si, certes, et cela du propre aveu du chef de l’État, beaucoup de nos concitoyens continuent de ne pas en recueillir les fruits, cela ne saurait tarder. Cela pourrait même s’accélérer si tant est que la factice affaire saharienne était enterrée. Allemands et autres Belges, et beaucoup d’autres avant eux, l’ont compris. C’est, pour revenir à ce qu’on abordait plus haut, dans l’“intérêt” même des États. Y compris d’ailleurs, soit dit en passant, l’État algérien. Mais de là s’attendre à ce que lui aussi comprenne...

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