Le secteur du sucre se porte bien

PERSPECTIVES PROMETTEUSES DE LA FILIÈRE AU MAROC

Comme toutes les filières agricoles, celle sucrière a su résister au choc de la pandémie et s’attend à des récoltes exceptionnelles cette année.

Dans le sillage de la saison agricole, qui dans son ensemble se déroule sous de bons auspices, selon les dernières estimations révélées, lundi 19 avril 2021, au parlement par le ministre de l’agriculture et des pêches maritimes, Aziz Akhannouch, la campagne sucrière s’attend, pour sa part, à une excellente récolte. Ainsi, selon les chiffres du ministre, la superficie semée en betterave à sucre dépasse cette année plus de de 46.000 hectares.

Par conséquent, une récolte de près de 3 millions de tonnes de betterave à sucre est prévue, malgré des ressources en eaux limitées dans les arrondissements de Doukkala et de Moulouya. S’agissant de la canne à sucre, la superficie en place s’élève à près de 12.000 hectares, dont plus de 10.000 hectares récoltable, d’où une production totale attendue de 60.000 tonnes.

Connue pour être une région agricole prospère, la région de Béni Mellal-Khénifra devra connaître, à elle seule, une production de betterave à sucre qui pourrait avoisiner 700 mille tonnes. Un record pour cette région où la culture de la betterave à sucre est en plein essor. Cette production devra ainsi générer des revenus d’environ 850 millions de dirhams.

Un événement incontournable
Au niveau national, la filière sucrière se porte plutôt bien malgré un contexte sanitaire et économique difficile. Lors d’une conférence internationale du sucre, qui s’est déroulée en mars 2021 et qui a vu la participation du Maroc et de 29 autres pays producteurs du sucre, il a été débattu les perspectives de cette filière et les défis majeurs auxquels elle est confrontée.

Organisé par l’Association professionnelle sucrière, que préside Mohamed Fikrat, qui est par ailleurs PDG du groupe Cosumar, et l’Organisation internationale du sucre, ce rendez-vous de référence s’est imposé comme un événement incontournable pour l’ensemble de la région et pour le marché sucrier.

Pour le président de l’association professionnelle sucrière, la filière sucrière se porte bien. «Nous sommes parvenus, à travers les années, à construire la résilience du secteur autour du principe de confiance qui règne dans tout », estimet- il.

Toutefois, pour lui, la pandémie représente un véritable défi pour les opérateurs de la filière, d’où la nécessité pour les experts nationaux et internationaux de se pencher sur le problème de l’eau auquel cette filière est sérieusement confrontée. Le secteur national du sucre concerne 80.000 agriculteurs sur 5 régions.

Les planteurs de canne à sucre et de betterave à sucre sont également des producteurs dans d’autres filières agricoles, d’où l’importance de l’activité sucrière, qui constitue la colonne vertébrale dans les cinq régions qui abritent la culture de canne à sucre et de betterave sucrière.

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