La sécheresse, ça ne s'arrange pas

Le réchauffement s’accélère, aucune région ne sera épargnée.

Depuis quelques jours, une canicule étouffante écrase notre pays sous des températures suffocantes, avec des pics pouvant atteindre 47 °C dans certaines villes du Sud. On a vu aussi des forêts prendre feu, notamment au nord du Royaume, ne laissant, le plus souvent, aucun répit aux habitants. En effet, plusieurs foyers, d’ampleur variée, ont repris ces derniers jours dans le nord du Maroc, notamment dans la province de Larache, déjà dévastée récemment par des feux de forêt destructeurs qui ont fait un mort.

Vendredi 22 juillet, le gouvernement a débloqué une aide d’urgence de près de 30 millions d’euros pour mettre en oeuvre des mesures en faveur des victimes des feux de forêts et réduire leur impact sur l’activité agricole et l’environnement.

Plus particulièrement dans les villes, ceux qui ont les moyens se sont rués sur les climatiseurs, mais en alimentant un cercle vicieux, car ces appareils rejettent de l’air chaud et accroissent la demande d’électricité, fournies par des énergies émettrices de gaz à effet de serre. Difficile de ne pas voir un lien entre ces chaleurs torrides et le réchauffement climatique: celui -ci multiplie le risque de canicule. Le Maroc, qui figure désormais parmi les pays les plus affectés par les risques climatiques, connait d’ailleurs depuis plusieurs années une intensification des phénomènes extrêmes: canicules, sécheresses et inondations.

Et pour un pays qui doit nourrir 35 millions d’habitants, ce dérèglement comporte de sérieuses menaces. Il comporte, en effet, de nombreuses zones agricoles vulnérables, aux cultures sensibles aux aléas météorologiques et fortement dépendantes de l’apport en eau. Or, la pénurie d’eau au Maroc est bien réelle. Si elle ne se fait pas encore sentir dans les grandes villes, elle est concrète au niveau de plusieurs régions. La crise hydrique impacte déjà le quotidien de nombreux Marocains qui rencontrent des problèmes dans l’approvisionnement en eau potable.

La rationalisation de l’eau issue des nappes phréatiques est une urgence pour lutter contre les effets de la grave sécheresse qu’a connue notre pays cette année. Pour rappel, la circulaire du ministère de l’Intérieur exhorte les autorités locales à prendre un ensemble de mesures afin de faire face au stress hydrique que traverse le Maroc. Parmi ces mesures, figure l’interdiction de l’usage de l’eau potable dans certaines activités telles que l’arrosage des espaces verts et des golfs, le lavage des voies et places publiques. Sont de même interdits les prélèvements illicites d’eau au niveau des forages, des puits, des sources, des cours d’eau et des canaux de transport d’eau.

La même source rappelle que la circulaire transmise aux différents walis et gouverneurs du Royaume est catégorique quant à la nécessité d’activer des mesures de lutte contre le gaspillage. Par ailleurs, sur un autre plan, un comité de pilotage, sous la tutelle du ministère de l’Équipement et de l’eau, suit de près la mise en oeuvre des projets programmés et propose des solutions selon l’évolution de la situation hydrique, région par région

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