Que veux-tu, ô homme nu? Le sahara marocain, mon seigneur!

Le président Algérien sur Al-jazeera

La question des provinces sahariennes est, comme chacun le sait, la priorité pour le peuple algérien, bien plus que le règlement de la crise économique et peut-être même que l’oxygène. Normal donc que Abdelmadjid Tebboune la prenne tellement à coeur.

En mal de légitimité en raison de la contestation qui ne faiblit pas à son encontre et, à travers lui, à l’encontre du régime militaire algérien, le président de la voisine de l’Est, Abdelmadjid Tebboune, continue donc de s’adonner à son exercice favori: s’attaquer au Maroc.

Et, plus particulièrement, à son intégrité territoriale, puisque quelques jours après la publication dans l’hebdomadaire français Le Point d’une interview pour le moins indigne où il s’en est carrément pris à la monarchie marocaine, coupable selon lui d’avoir provoqué “la rupture” avec son pays, le concerné s’est cette fois prononcé sur le même sujet sur la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, qui lui a accordé ce 8 juin 2021 quelque 26 minutes d’antenne.

Rien de neuf, en somme, dans le propos, dans la mesure où on l’a encore vu par exemple tenter de façon aussi maladroite de rapprocher la présence du Maroc dans son Sahara à la colonisation israélienne des territoires palestiniens -ce que, au passage, il s’est bien gardé de faire sur les colonnes du Point, sachant sans doute l’opinion publique française moins sensible à cet argument, pour ne pas dire cette argutie qu’il ne cesse de ressasser depuis son élection en décembre 2019.

Et même de chercher à présenter l’Algérie en tant que championne des peuples opprimés et, il ne faut pas rire, comme le bouclier du monde arabe contre les entreprises impérialistes qui le visent, en citant notamment la Libye: si l’on en croit M. Tebboune, c’est par le biais de l’entregent particulier de la diplomatie algérienne que Tripoli n’a pu être occupé par les forces de l’armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar.

Images poignantes
Cette même diplomatie qui aussi, il faut le rappeler, n’avait pas obtenu la confiance de la communauté internationale pour gérer le dossier libyen après qu’elle ait voulu un temps imposer son ancien chef, à savoir Ramtane Lamamra, en tant que représentant de l’Organisation des Nations unies (ONU) au pays de Omar El Mokhtar. Ce que M. Tebboune a sans doute oublié, lui qui ne s’était peut-être pas encore remis de ses émotions après la visite qu’il a rendue le 2 juin 2021 en compagnie du chef d’état-major de l’armée, Saïd Chengriha, au secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, à l’hôpital Mohamed Seghir Nekkache de Ain Naaja d’Alger pour lui souhaiter un prompt rétablissement de la Covid-19.

Car il est vrai que les images du leader séparatiste sahraoui, qui dès son retour d’Espagne a de nouveau ressenti le besoin de recourir à un respirateur alors qu’il arpentait tranquillement la veille même les couloirs de l’aéroport de Pampelune, étaient poignantes.

En tout cas, à en croire le président algérien, la position de la junte algérienne eu égard au conflit du Sahara marocain est “constante” et ne va pas changer. Ce qu’on savait déjà en fait, M. Tebboune n’ayant pas besoin de s’égosiller autant pour le faire savoir. En vérité, c’est aux problèmes des Algériens qu’il devrait le plus réserver sa salive, mais on voit donc que ce n’est pas vraiment une priorité pour lui.

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