Sahara marocain: Appui officiel de Singapour au plan d'autonomie

Le nombre de pays à apporter leur soutien à l’initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara s’élargit de jour en jour. Ce lundi 4 juillet 2022, c’est Singapour qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Vivian Balakrishnan, a qualifié les efforts déployés par le Maroc dans le cadre dudit plan de “sérieux et crédibles”. Le chef de la diplomatie singapourienne, qui se trouvait dans la capitale, Rabat, pour porter un message de sa présidente, Halimah Yacob, au roi Mohammed VI, a, dans ce sens, appelé les parties concernées à oeuvrer pour le maintien de la paix dans les provinces du Sud, “en toute transparence afin de mettre un terme à ce conflit qui n’a que trop duré”. “Nous adhérons aux principes des Nations unies et des résolutions onusiennes,” a-t-il argué.

Les observateurs l’auront remarqué, cet appui de Singapour confirme aussi la percée diplomatique qu’est en train d’opérer le Maroc en Asie du Sud-Est, où notamment les Philippines s’étaient également, le 18 mars 2022, positionnées en faveur de l’intégrité territoriale nationale. Le ministre des Affaires étrangères philippin, Teodoro Locsin, avait, à l’occasion d’une visite de quatre jours qu’il avait alors effectuée dans le Royaume, ouvertement “condamn[é]” et “réprouv[é] le recours au séparatisme”, mettant, par là même, directement en cause l’Algérie, qui finance, abrite, arme et soutient diplomatiquement le mouvement du Front Polisario dans son projet de séparation du Sahara marocain.

Outre une lettre d’intention entre les ministères des Affaires étrangères du Maroc et de Singapour, qui sera sans doute de nature à raffermir la coopération diplomatique entre les deux pays, M. Balakrishnan a également mis à profit son déplacement pour signer avec son homologue marocain, Nasser Bourita, un mémorandum d’entente relatif à la coopération sous l’article 6 de l’accord de Paris, qui prévoit, selon un communiqué officiel, l’échange d’informations, de savoirs, des meilleures pratiques et expériences en crédit-carbone tels que les cadres réglementaires nationaux et les politiques de gestion et de développement des activités et ressources d’atténuation des gaz à effet de serre.

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