SAHARA MAROCAIN: PRETORIA NE LÂCHE PAS LE MORCEAU

Alors que l’exclusion pure et simple de la soi-disant “RASD” de l’UA serait dans le pipe, les dirigeants sud-africains continuent de s’activer contre le Maroc et contre son intégrité territoriale.

L’Afrique du Sud, dont le président Cyril Ramaphosa continue pour quelques jours encore d’assurer la présidence de l’Union africaine (UA), appelle toujours le président américain Joe Biden à retirer la reconnaissance de son pays de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.

Qualifiant cette reconnaissance d’“illégale” et faisant part de ses “préoccupations concernant le manque de progrès” que connaîtrait “la résolution de la question”, M. Ramaphosa a saisi l’occasion d’une réunion du comité national exécutif de son parti du Congrès national africain (ANC), tenue ce dimanche 24 janvier 2021 par voie d’internet pour cause de pandémie de Covid-19, pour envoyer un message dans ce sens au nouveau locataire de la Maison-Blanche.

Il a, au passage, salué “les signaux d’engagement positif pour une collaboration mondiale renouvelée” de ce dernier et promis que, à son niveau, Pretoria “intensifiera [ses] efforts au sein de l’UA”. Quelques jours avant, la ministre des Affaires étrangères sud-africaine et chef de la diplomatie de M. Ramaphosa, Naledi Pandor, avait également, à l’occasion d’un wébinaire organisé par le think tank britannique Chatham House, tenu un propos à l’avenant, s’attendant ouvertement à un “changement de politique” de la part de M. Biden.

Cerise sur le gâteau
Ces sorties ne sauraient bien sûr surprendre de la part des dirigeants sud-africains, les prédécesseurs de M. Ramaphosa ayant également professé la séparation du Sahara marocain au point que le Maroc en avait été amené, en septembre 2004, à rappeler son ambassadeur dans le pays d’Afrique australe, mais il faut aussi les mettre dans le contexte actuel où la cause séparatiste est en perte de vitesse.

Et la reconnaissance US de la marocanité du Sahara marocain n’a, à cet égard, été que la cerise sur le gâteau, puisqu’une vingtaine de pays, et ce principalement d’ailleurs en Afrique, ont inauguré, à partir de décembre 2019, des consulats dans la région.

Dans le continent, on trouve même des pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui est le pré carré traditionnel de l’Afrique du Sud, à l’instar des Comores, de l’Eswatini et de la Zambie, et on parle notamment du fait que le prochain sommet de l’UA, que doit accueillir le 6 février Addis-Abeba, pourrait donner lieu à l’exclusion de la soi-disant “République arabe sahraouie démocratique” (RASD), au nom de laquelle le mouvement séparatiste du Front Polisario revendique le Sahara marocain.

Et c’est, aussi, dans le même sillage que le ministre des Affaires étrangères algérien, Sabri Boukadoum, mène une tournée en Afrique, afin de coordonner avec certains pays connus de longue date pour leur hostilité à l’intégrité territoriale du Maroc.

Le Royaume pourrait, ainsi, disposer du soutien des deux tiers des pays de l’UA, ce qui mettrait alors fin à la présence de la soi-disant “RASD” en son sein. Déjà, dans une lettre en date du 19 janvier, le représentant permanent du Maroc auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), Omar Hilale, avait fustigé dans une lettre au secrétaire général de cette dernière, Antonio Guterres, les manoeuvres de l’Afrique du Sud pour essayer d’imposer la question du Sahara marocain, “et ce aux dépens des grandes préoccupations, des attentes et des espérances du continent”.

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