Sahara marocain: La nouvelle menace d'attaques terroristes du Polisario

Mohamed Wali Akeik revient à la charge. Quelques mois après avoir appelé, dans l’hebdomadaire britannique The Economist, à des attaques terroristes contre des “entreprises et consulats, compagnies aériennes et autres secteurs”, l’ancien “premier ministre” de la soi-disant “République arabe sahraouie démocratique” (RASD), au nom de laquelle le mouvement séparatiste sahraoui du Polisario revendique la partie du Sahara marocain anciennement colonisée par l’Espagne, vient de reprendre le même propos dans des déclarations à la presse largement répercutées. “La jeunesse sahraouie est prête à se battre par tous les moyens disponibles au Sahara [marocain],” a-t-il notamment déclaré. Ce qui a notamment fait réagir l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASADEH) qui, dans un communiqué, a condamné la sortie de M. Akeik et l'a considérée comme étant “une incitation directe à la jeunesse du Sahara de commettre des attaques commandos contre nos villes”. Et d’estimer que “cette grave déclaration confirme que l'objectif principal de la direction du Polisario est d’instaurer un climat de haine et d'instabilité au sein de la population de notre région”.

Il va en tout cas sans dire que M. Akeik a, de la sorte, encore confirmé le caractère à proprement parler terroriste du Polisario; ce dont, depuis belle lurette, avertissent les autorités marocaines. Ces dernières mettent en effet en évidence les liens que le mouvement séparatiste entretient avec les organisations jihadistes du Sahara et du Sahel, notamment Daech, dont la section dans le Grand Sahara a longtemps été dirigée par l’ancien polisarien Adnane Abou Walid al-Sahraoui, jusqu’à sa neutralisation en août 2021 par l’armée française au cours d’une opération militaire.

Ainsi, l’appel à la violence de M. Akeik, récidiviste comme on le voit et dont ses acolytes n’ont jamais pris leurs distance, remet sur la table la question du classement du Polisario comme organisation terroriste, loin donc d’être le représentant de la population du Sahara marocain comme il se présente aux yeux de la communauté internationale.

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