Sahara Marocain: Bloqué par la CAF, le Polisario parle pour ne rien dire

Le mouvement séparatiste s’est enfin rappelé à la décision de la principale organisation footballistique africaine de lui barrer le chemin d’une future adhésion.

Près d’un mois plus tard, le Front Polisario ne semble toujours pas avoir avalé sa mise sur la touche par la Confédération africaine de football (CAF), qui avait pris la décision au cours de son dernier sommet, tenu le 12 mars 2021 dans la ville de Rabat, de ne plus autoriser l’adhésion d’États non-membres de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Ce qui barre désormais la route à la soi-disant “République arabe sahraouie démocratique” (RASD), au nom de laquelle le mouvement séparatiste revendique la partie du Sahara marocain anciennement colonisée par l’Espagne. Dans une lettre adressée justement à la CAF le 6 avril 2021 par son prétendu “ministre” de la Jeunesse et des Sports, Moussa Salma, et dont les fédérations africaines, la commission de l’Union africaine (UA) et la Fédération internationale de football association (FIFA) ont également reçu copie, le Polisario s’insurge contre ce qu’il qualifie d’“amendement étrange et dangereux” des statuts de la principale instance footballistique africaine et dénonce un “complot” instigué par l’ancien secrétaire général de la CAF, qui n’est autre que le Marocain Abdelmounaïm Bah -remplacé depuis lors par le Kino-Congolais Véron Mosengo-Omba.

Et d’accuser le Maroc d’avoir profité de la tenue du sommet de la CAF sur son sol pour faire passer cet amendement. M. Salma a, en outre, renvoyé à la tenue au début de l’année 2020 à Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain, de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de futsal, qualifiant ce choix de M. Bah mais aussi de l’ancien président de la confédération, Ahmad Ahmad, de n’avoir “aucune relation avec le sport”. Sauf que contrairement à ce que laisse entendre la rhétorique conspirationniste du responsable polisarien, le Maroc a agi au grand jour. Ce qu’a connu la CAF est ainsi considéré comme un victoire diplomatique.

Rhétorique conspirationniste
Et cela s’est d’autant plus fait avec le soutien des cinquante-quatre associations membres de la CAF, y compris, comme l’a justement rappelé à plusieurs reprises M. Lekjaâ, la Fédération algérienne de football (FAF) et son président sortant, Kheïreddine Zetchi. Ce dernier semble d’ailleurs devoir en grande partie sa future mise à la retraite à ce vote défavorable à la soi-disant “RASD”, puisqu’on le voit depuis lors régulièrement attaqué par les médias de son pays, voire carrément accusés par certains de “haute trahison”.

Par ailleurs, l’argument de M. Salma voulant que la FIFA accueille 17 territoires non-membres pour rejeter l’initiative de la CAF n’est pas recevable, car les territoires en question jouent au niveau international d’abord avec l’autorisation des fédérations-mères, comme c’est le cas par exemple de la Nouvelle-Calédonie et Tahiti qui sont français, et surtout disposent d’une autorité politique véritable au lieu de seulement constituer un faux gouvernement d’exilés vivant sur le dos de réfugiés séquestrés en plein désert. Ni la CAF ni la FIFA ne devraient de toute façon perdre leur temps à répondre au concerné et à son organisation...

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