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Royaume-Uni, Espagne, Qatar, Émirats Arabes Unis: L'aide internationale en faveur du Maroc s'organise


Face à la catastrophe, le Maroc reçoit une aide internationale conséquente exprimée par de nombreux pays amis. C’est notamment le cas de l’Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Émirats arabes unis. En attendant probablement d’autres pays qui ont exprimé leur disposition à envoyer rapidement leur aide.

Il est vrai que le Maroc possède tous les moyens humains et logistiques pour faire faire à la tragédie d’Al- Haouz qui a fait jusqu’à présent près de 3.000 morts et plus de 5.000 blessés, ce qui fait de ce séisme le plus meurtrier dans l’histoire récente du Royaume, mais il n’en demeure pas moins que recourir à l’aide internationale permet en quelques sorte d’accélérer les opérations de secours et de sauvetage.

Quelques heures après la catastrophe, de nombreux pays ont exprimé leur disposition à envoyer des équipes de secours pour prêter mainforte aux équipes marocaines. Jusqu’à présent, les équipes de quatre pays sont sur place après le feu vert donné par Rabat. Il s’agit de l’Angleterre, l’Espagne, le Qatar et les Émirats arabes unis. Les quatre pays, amis du Royaume, ont dépêché des équipes de secours et d’assistance. Il y a aussi l’aide technique de l’État d’Israël qui a également envoyé une équipe de secouristes.

Bonnes volontés
Le chef adjoint de l’équipe internationale de recherche et de sauvetage du Royaume- Uni, Steven Davies, affirme que son équipe, composée de 62 éléments, accompagnés de quatre chiens cynophiles, est venue aider les secouristes marocains dans leurs efforts en ces circonstances particulières.

Même impressions chez le chef des secouristes espagnols, Enrique Bascuas Figueras, qui, pour sa part, a fait état du déploiement de 46 militaires pour appuyer la recherche technique des personnes coincées sous les décombres et de deux groupes de reconnaissance dans les communes rurales d’Asni et d’Anougal, à 60 km de Marrakech.

Quant à la France, qui a annoncé attendre toujours le feu vert de Rabat pour envoyer son aide, une polémique franco-française, relayée par les médias français, s’est concentrée sur les critiques adressées au pouvoir marocain qui tarde à accorder son autorisation à l’aide française. Mais Sylvie Brunel, ex-présidente d’Action contre la faim, qui nous a accordé une interview, estime que le Maroc est totalement souverain dans ses décisions et que l’acceptation ou non de l’aide d’un pays dépend des besoins exprimés.

Elle pense, en outre, qu’accepter toutes les aides venant de la communauté internationale présente un risque de désordre voire de chaos. « Quand on laisse l’aide internationale affluer sans contrôle et sans limites, c’est l’afflux de bonnes volontés qui veulent certes aider, mais arrivent trop tard, engorgent les aéroports, les routes, acheminent n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment, ajoutant le chaos au chaos » . Une thèse que partagent beaucoup d’experts nationaux et internationaux.

Mais il n’y a pas que l’aide de secours qui est proposée, il y a aussi l’aide financière sous forme de dons versés à l’Etat marocain ou aux associations impliquées dans les secours. La France annonce, ainsi, verser 5 millions d’euros aux ONG qui s’activent dans l’aide aux victimes. D’autres sommes sont offertes venant notamment de l’Union européenne qui a annoncé consacrer la somme de 50 millions d’euros au Maroc dans le cadre de la gestion des effets du séisme. Face à la catastrophe, le Royaume semble profiter ainsi d’un soutien international sans précédent, ce qui va l’aider à surmonter cette épreuve difficile.

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