Le round du dialogue inter-libyen aboutit à une date de l'élection présidentielle

La paix, de Rabat à Tripoli

Toutes les ententes des acteurs du dialogue inter-libyen ont été balisées au Maroc. C’est dire le succès de la diplomatie marocaine, conformément aux orientations du Roi Mohammed VI. Un succès dans ce sens que les protagonistes retournent à la table des négociations avec les acquis des anciens rounds pour élargir le compromis.

C’est une nouvelle lueur d’espoir qui annonce la fin de la crise libyenne. Et, encore une fois, la paix dans ce pays maghrébin se construit au Maroc, de Skhirat à Rabat, en passant par Bouznika.

A l’issue de deux jours de concertation à huis clos à Rabat, les délégations de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État libyens ont appelé, vendredi 1er octobre 2021, la communauté internationale à soutenir l’élection présidentielle devant se tenir le 24 décembre 2021, conformément à des lois consensuelles et sur la base des résultats du dialogue politique inter-libyen.

Cette réunion consultative libyenne au sujet de la loi électorale a été marquée par la présence de membres de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL). Durant cette rencontre, les deux parties ont discuté des points en suspens concernant l’organisation des élections présidentielle et législatives, censées se tenir en Libye respectivement le 24 décembre prochain et fin janvier 2022 et qui constituent une étape cruciale pour sortir le pays de la crise qu’il traverse. Dans un communiqué conjoint publié à l’issue des travaux de leur réunion consultative au sujet de la loi électorale, les deux parties ont exhorté la communauté internationale à veiller à garantir le respect des résultats de ces échéances à travers l’envoi d’observateurs internationaux pour en assurer le bon déroulement.

Succès diplomatique
Le dialogue renoué à Rabat entre les acteurs libyens a connu la participation de Richard Norland, envoyé spécial et ambassadeur des Etats-Unis pour la Libye. Le diplomate américain a souligné lors de la séance d’ouverture du 30 septembre, qu’«il est impératif que la campagne électorale commence tout de suite, dans une ou deux semaines». Il a également exhorté les acteurs libyens à mettre en place «une base légale et constitutionnelle » pour l’organisation du scrutin du 24 décembre.

L’accueil par le Maroc de cette réunion intervient après une série de rounds de dialogue libyen tenus dans le Royaume et marqués notamment par l’accord sur le mécanisme d’accession aux sept postes de souveraineté prévus dans l’article 15 de l’Accord politique libyen conclu en 2015 à Skhirat.

Pour rappel, les délégations du Haut Conseil d’Etat et de la Chambre des représentants libyens se sont mises d’accord, samedi 23 janvier 2021 à Bouznika, sur la formation et la nomination de groupes de travail restreints pour prendre des mesures pratiques au sujet des occupants des postes de souveraineté, après les acquis du 2e round (début octobre 2020) et du 1er round (6-10 septembre 2020), toujours au Maroc. C’est dire que toutes les ententes des protagonistes de la crise libyenne ont été balisées au Maroc. C’est dire aussi le succès de la diplomatie marocaine, conformément aux orientations du Roi Mohammed VI.

Un succès dans ce sens que les protagonistes retournent à la table des négociations avec les acquis du 2e round (début octobre 2020) et du 1er round (6-10 septembre 2020) pour élargir le compromis, notamment par rapport à la question des postes de souveraineté et de sa mise en oeuvre ainsi que les élections présidentielle et législative. Il faut dire qu’au début, personne ne misait sur le dialogue inter-libyen au Maroc alors que certains l’ont déjà taxé d’échec. Mais de rencontre en rencontre, les prophéties des détracteurs du Maroc tombent à l’eau. Le plus important, c’est que les Libyens retrouvent la paix et la quiétude dans leur pays.

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