Le RNI, le PAM et L'Istiqlal aux commandes

Aziz Akhannouch annonce la composition de la coalition gouvernementale

La page des accusations et des attaques à l’encontre du RNI est tournée pour le PAM. Le parti de Abdellatif Ouahbi a été choisi par le Chef du gouvernement pour constituer la coalition aux côtés de l’Istiqlal. Une majorité largement confortable.

Il n’a pas annoncé la composition du gouvernement, qui doit être d’abord validée par le Roi Mohammed VI, mais il a plutôt annoncé les partis politiques qui composent la coalition gouvernementale, en l’occurrence le RNI, le PAM et le PI. Lui, c’est Aziz Akhannouch, le Chef de gouvernement désigné. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse organisée mercredi 22 septembre 2021 au siège du RNI, à Rabat.

La nouvelle coalition gouvernementale sera donc composée des trois partis arrivés en tête des élections législatives. Au total, la nouvelle majorité gouvernementale est forte de 269 sièges sur 395 au sein de la Chambre des représentants. Pour rappel, la direction de l’USPF a annoncé, mardi 21 septembre, sa décision de se placer dans l’opposition. Le sort des partis du MP et de l’UC était resté jusqu’à ce jour hypothéqué. Mais leurs noms n’ont pas été cités lors de cette conférence. De toute façon, rien n’est encore perdu. M. Akhannouch a fait savoir que les consultations vont se poursuivre pour constituer l’équipe gouvernementale. Non sans préciser que la compétence des profils ministrables proposés a été privilégiée.

Ce qui a surpris lors de cette rencontre avec la presse, c’est une déclaration inhabituelle pour un Chef de gouvernement. Aziz Akhannouch a d’emblée déclaré que «nous avons pris en considération l’équilibre entre la majorité et l’opposition». Depuis quand un chef de gouvernement se soucie de l’opposition?

Nouvelle leçon de démocratie
Du reste, il a souligné que les programmes politiques des trois partis convergent et permettent de lancer un programme gouvernemental homogène. Le SG du PAM, Abdellatif Ouahbi, n’a pas manqué l’occasion pour inculquer une nouvelle leçon de démocratie. «Nous avons eu des divergences avec le RNI lors de la campagne électorale, c’est ça la démocratie», a-t-il déclaré.

Petit rappel, ces divergences sont nées de graves accusations portées par l’avocat au parti allié le RNI: «Nous accusons le Rassemblement National des Indépendants d’inonder la scène politique avec de l’argent», avait lancé le SG du PAM. Après cette leçon de démocratie, M. Ouahbi semble tourner la page comme si de rien n’était. En tout état de cause, les accusations en temps de campagne électorale ne servent qu’à faire bonne impression. «Actuellement, nous sommes amenés à nous entendre et travailler ensemble pour le bien de notre pays», a-t-il conclu.

Pour sa part, Nizar Baraka, SG du PI, a affirmé que le prochain gouvernement doit mettre un terme à des politiques dépassées. Selon lui, «la nouvelle carte politique impose de prendre de nouvelles réformes et répondre aux aspirations des citoyens. En tant que partis, nous avons changé d’approche pour former le gouvernement. Nous avons privilégié l’homogénéité et l’efficacité de l’équipe. Nous devions prendre en considération la conjoncture actuelle difficile ». A bon entendeur.

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