Revalorisation salariale des enseignants, emprunts internationaux : Les contraintes financières qui pèsent sur le budget de l’état

Les contraintes financières qui pèsent sur le budget de l’état


Pendant ses discussions à la chambre des conseillers pour débattre du projet de loi des finances (PLF) 2024, le ministre délégué au budget, Fouzi Lekjaa, évoque la crise des enseignants qui pénalise actuellement l’école publique et parle ouvertement d’une revalorisation significative de leurs salaires, qui sera intégrée au budget général actuel. Cette amélioration des conditions matérielles du corps professoral représente, à ses yeux, un véritable investissement dans l’avenir des générations futures.

Fouzi Lekjaa explique que «la construction sociale stratégique, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, ne peut se faire sans une éducation solide qui forme les générations montantes et futures». «Les circonstances difficiles et exceptionnelles ne nous empêcheront pas d’améliorer le revenu des femmes et des hommes de l’éducation, en reconnaissance de leur rôle fondamental», a-t-il souligné.


Concernant l’hypothèse du recours du gouvernement à l’emprunt pour financer les programmes sociaux, Fouzi Lekjaa a précisé que le projet sociétal porté par SM le Roi dispose de plusieurs garanties, dont la souveraineté financière de notre pays, ajoutant que «pour le gouvernement, dépasser les limites d’endettement et de déficit constitue une ligne rouge». Il a, à cet égard, affirmé que même si le gouvernement dispose de toutes les conditions favorables pour contracter des emprunts, il s’oppose à l’idée de surcharger le budget avec des dettes et refuse de devenir un obstacle au projet sociétal du Maroc ou d’hypothéquer l’avenir des prochaines générations.

Une manière de dire que le Maroc n’est pas prêt d’alourdir davantage sa dette publique, sachant que celle-ci est d’ores et déjà élevée. Pour les économistes, cette dette représente actuellement plus de 80% du produit intérieur brut (PIB) national. Ce qui est considéré comme un pourcentage insupportable eu égard à la vulnérabilité de l’économie marocaine et le contexte économique international qui s’enfonce de plus en plus dans la crise.

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