Rencontre entre Chakib Benmoussa et cinq syndicats de l'enseignement

25 dossiers revendicatifs sur la table du nouveau ministre

Au menu des discussions, leurs différentes revendications en suspens. Un premier exercice qui devrait être très animé, vu l’ampleur des 25 dossiers revendicatifs des professionnels du secteur.

Pas de temps à perdre pour Chakib Benmoussa. Une semaine jour pour jour après sa nomination, le ministre de l’Education nationale, du préscolaire et des sports est déjà au travail. Première séance, la rencontre, ce vendredi 15 octobre, à Rabat, partir de 15h, avec les cinq syndicats les plus représentatifs de l’enseignement, à savoir le Syndicat national de l’enseignement (SNE), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union Marocaine du Travail (UMT), l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE) et la Fédération Démocratique du Travail (FDT).

Ce seront des rencontres individuelles d’une durée de 45 mn chacune entre le ministre les secrétaires généraux de ces différentes organisations. Au menu des discussions, leurs différentes revendications en suspens. Un premier exercice qui devrait être très animé, vu l’ampleur des 25 dossiers revendicatifs des professionnels du secteur. Ces syndicats, qui ont à plusieurs reprises dénoncé le non-respect des engagements de l’ancien gouvernement, espèrent un changement d’attitude avec la tutelle.

D’après Abderrazak El Idrissi, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), le ministre doit prendre à bras le corps plusieurs dossiers urgents comme la situation des enseignants contractuels, des enseignants titulaires de masters et de doctorats, des enseignants agrégés, des enseignants adjoints, ainsi que les cadres d’orientation et de planification et les enseignants exclus de la promotion hors échelle.

Dossier des enseignants contractuels
Quant à Abdelghani Erraki, secrétaire général du SNE, il salue cette initiative, qui contraste avec l’absence de dialogue instaurée par l’ancien ministre, Saaid Amzazi. Lors de cet échange avec Chakib Benmoussa, son syndicat prévoit de lui présenter un document contenant toutes leurs doléances. Parmi celles-ci, le statut particulier des personnels du ministère de l’Éducation nationale, qui est devenu «obsolète» et qui, selon lui, doit être remplacé par un nouveau statut qui encadrera le parcours de ces personnels, du recrutement à la retraite.

M. Erraki proposera également la mise en place d’une «concurrence équitable» entre l’école publique et le privé pour alléger la forte concurrenc Le moins que l’on puisse dire est que la mission de l’ancien président de la commission pour le nouveau modèle de développement ne sera pas un long fleuve tranquille.

L’éducation nationale étant l’un des secteurs les plus stratégiques du Maroc et qui est surtout marqué par de nombreuses grèves ces dernières années. Ces rencontres interviennent justement quelques jours après l’organisation de sit-in et grèves par la Coordination nationale des enseignants contractuels (CNEC) depuis le 15 septembre dans les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Beni Mellal-Khenifra et Fès-Meknès, pour réclamer, une fois de plus, leur intégration à la fonction publique.

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