La recherche en Afrique, un potentiel insuffisamment exploité

Pas de développement économique et social sans une recherche scientifique de qualité

En tant qu’Africains, l’état du monde qui nous entoure nous rappelle aujourd’hui plus qu’hier qu’il faut galvaniser toutes nos énergies dans le but de favoriser la croissance et le développement du continent.

Qu’il s’agisse d’une pandémie persistante, de pénuries alimentaires liées à des crises géopolitiques, de changement climatique ou de fracture numérique croissante, l’Afrique se trouve plus que jamais vulnérable aux incertitudes mondiales. Pour faire face à ces différents chocs, les pays d’Afrique ne restent pas tout à fait démunis, puisqu’ils disposent de tout un potentiel à exploiter.

Potentiel qui ne demande qu’à s’investir dans la jeunesse africaine, les femmes, le climat et l’environnement, la sécurité alimentaire, et bien d’autres domaines encore. D’ailleurs, les pays africains n’ont d’autre choix que de coopérer en matière de recherche scientifique, tant fondamentale qu’appliquée. La deuxième conférence panafricaine, sous l’égide du Fonds régional pour les bourses d’études et l’innovation (RSIF), qui s’est tenue dans les locaux de l’Université Mohammed VI Polytechnique les 28 et 29 juin, arrive, ainsi, à point nommé, puisqu’elle vise ni plus ni moins qu’à développer tout un vivier de scientifiques, de professionnels et d’innovateurs hautement qualifiés dans les domaines des sciences appliquées, de l’ingénierie et de la technologie.

Rappelons que le Fonds régional pour les bourses d’études et l’innovation (Regional Scholarship and Innovation Fund) est le premier fonds scientifique panafricain accordant des bourses de doctorat aux scientifiques africains en sciences appliquées, ingénierie et technologie. Ses objectifs prioritaires portent sur la constitution de communautés de scientifiques, de professionnels et d’innovateurs de haut niveau, ainsi que sur le développement de la capacité des universités africaines à dispenser une formation pertinente dans les domaines des sciences appliquées, de l’ingénierie et de la technologie et à pérenniser les investissements dans leur enseignement.

Dans des domaines tels que la sécurité alimentaire, le climat, la science des données, l’intelligence artificielle, l’énergie, l’ingénierie des minéraux, des mines et des matériaux, les chercheurs africains talentueux s’emparent de la numérisation pour franchir tous les obstacles et élaborer des solutions tangibles aux défis de leurs communautés. Pour ce faire, les universités africaines doivent jouer un rôle de premier plan en catalysant cet esprit d’innovation qui identifie les opportunités plutôt que les difficultés.

Mais la responsabilité d’incuber la matière grise de notre continent est aussi l’affaire de tous. Les entreprises, les gouvernements, la société civile et les institutions universitaires ont tout à gagner en soutenant des synergies qui ne perdent pas de vue l’objectif principal: le développement durable de l’Afrique

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