Rapport international sur le cancer : La maladie progresse à une vitesse inquiétante

Les cas de cancer au Maroc pourraient presque doubler entre 2020 et 2040 si des mesures immédiates ne sont pas prises pour faire face à la tendance à la hausse.

Le Maroc a enregistré la plus forte augmentation des cancers diagnostiqués entre 2000 et 2016 dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique, en raison d’une stratégie de diagnostic améliorée, selon un rapport de l’Institut Suédois de l’Économie de la Santé.

Publié vendredi 4 février 2022, à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le rapport explore les soins contre le cancer dans neuf pays de la région MEA à savoir l’Algérie, l’Égypte, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Maroc, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud et les Émirats Arabes Unis. Parmi les principales conclusions de l’étude, on note l’augmentation de la part du cancer de 5% à 9% au Maroc, qui a propulsé la maladie de la septième place dans le pays en 2000 à la quatrième place en 2016.

Fardeau financier
Cette augmentation est due à une capacité de dépistage et de diagnostic «considérablement améliorée», grâce au Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer lancé en 2010. Le rapport estime en outre que les cas de cancer dans la région pourraient presque doubler entre 2020 et 2040 si des mesures immédiates ne sont pas prises pour faire face à la tendance à la hausse.

Ainsi, le rapport révèle que les cas de cancer nouvellement diagnostiqués pourraient passer de 410.000 en 2020 à 720.000 d’ici 2040, avec la croissance démographique, une société vieillissante et les changements de mode de vie qui contribuent tous à l’augmentation plus rapide de la maladie dans la MEA que partout ailleurs dans le monde.

En évaluant le paysage des soins contre le cancer dans les neuf pays, le rapport se penche en profondeur sur quatre domaines clés de la lutte contre le cancer, à savoir la prévention, la détection précoce, le diagnostic et le traitement, et la survie, ainsi qu’un cinquième élément transversal de gouvernance.

Bien que le rapport indique que les patients atteints de cancer sont plus jeunes dans la MEA, il indique également que la population jeune de la région pourrait être un avantage dans les tentatives de lutte contre la maladie. Le rapport suggère qu’exploiter le potentiel inhérent à une population plus jeune est la clé pour réduire le fardeau du cancer sur les individus, les familles et les communautés, ainsi que pour minimiser son fardeau financier sur les économies nationales.

Le cancer était la troisième cause de décès dans les neuf pays de l’étude en 2000 et était devenu la deuxième cause de décès derrière les maladies cardiovasculaires dans six des neuf pays en 2016.

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