RACHID IRAQI : "Nous pouvons mieux faire pour éloigner le sous-développement"



C’est l’avenir qui doit être le centre d’intérêt général des citoyens du monde, pour vaincre ensemble les forces du mal. Parmi celles-ci, le sous-développement persistant-, à lui seul générateur des principaux problèmes de l’humanité.

Dans votre dernier ouvrage intitulé Le Conseil, vous dites que vous n’avez pas la prétention de conseiller qui que ce soit sur le modèle à suivre ou les solutions à la problématique du sous-développement. Qu’est-ce qui explique donc le choix de ce titre?
Il s’agit de réflexions considérées comme une autocritique et m’incitant à mieux analyser et comprendre ce fléau du sous-développement persistant, considéré ici comme «le mal s.d.p.». En écrivant et partageant mes craintes et mes espoirs sur le sujet, je me remets en cause à la recherche de plus de civisme dans le comportement. C’est donc un conseil pour moi et non des conseils pour les autres que je veux souligner.

Quand je me permets de critiquer un sujet, je me concentre sur la matière et non sur les sujets. A titre d’exemple, j’en veux à la politique mondiale car elle peut faire mieux pour l’humanité et non aux politiciens dont j’ignore leurs attributions, moyens réels, contextes et autres conditions de responsabilité. Comme c’est le dernier livre d’une série de 5 ouvrages dédiés au sujet, j’ai voulu signifier qu’il n’y a pas que des critiques et des inconvénients à souligner mais aussi des éléments de solution et de réponses, que chacun peut trouver et s’approprier.

Le Conseil est en effet le dernier-né d’une série d’ouvrages sur la question lancinante du sous-développement. Cet essai apporte-t-il du nouveau par rapport à ce qui a été déjà publié?
Par rapport à ce qui a été publié sur ce thème, j’affirme qu’il n’y a pas eu de véritables investigations de ma part. Toute nouvelle réflexion mérite d’être partagée, critiquée, complétée ou corrigée. Chaque expérience de pensée a sa spécificité et peut enrichir le débat.

Cette thématique semble vous préoccuper et vous tarauder l’esprit à titre personnel. Quelle est l’origine de cette “tourmente intellectuelle”?
L’origine du choix de ce thème «du mal s.d.p» qui me hante le moral et l’esprit se résume en quelques points. Je me sens directement impliqué en tant que tiers-mondiste de naissance et de contexte et je subis l’influence des maux conséquents. Aussi, je vois souvent un avenir sombre pour tous les tiers-mondistes: Etats-Nations, sociétés et acteurs. Ils constituent tous des maillons faibles de la mondialisation, du capitalisme et de la concurrence internationale qu’il génère. Par ailleurs, je pense que nous pouvons mieux faire pour éloigner de nous les dangers de ce «mal s.d.p» en travaillant plus et mieux pour améliorer les rapports de forces dans ce contexte régional et mondial à la fois.

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