Qui est Ayoub El Khazzani, le terroriste de Thalys?

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La Direction générale de la  surveillance du territoire  (DGST), relevant du ministère  de l’Intérieur, a été la première  à ficher le Marocain Ayoub El  Khazzani, présumé terroriste et  auteur de l’attaque d’un train Thalys  qui assurait la liaison entre Paris et  Amsterdam, qui a fait deux blessés.  Puis cette fiche de renseignement, établie début 2010, a été transférée  à la police espagnole en 2013 et à  la police française en 2014. Le jeune  Marocain, qui voulait commettre  un carnage dans le train, vendredi  21 août 2015, avant d’être maîtrisé  par des militaires américains, vient  de fêter ses 26 ans, le 3 septembre  dernier. Selon les premiers éléments  de l’enquête, ce natif de Tétouan,  où il a passé toute son enfance dans  une famille très modeste, a résidé en  Espagne entre 2007 et mars 2014 et  avait été signalé comme islamiste  radical par les autorités marocaines  et espagnoles.

Quand Ayoub arrive à Madrid, il a 18  ans. Il s’y fait connaître des services  de police, qui l’arrête deux fois, en  mai et en décembre 2009, pour trafic  de haschisch. À cette époque, pour  les autorités espagnoles, il n’est  qu’un petit trafiquant parmi d’autres. Puis il manifeste son appartenance à  la mouvance jihadiste radicale.

Lors de ses différents déplacements  européens, il avait attiré l’attention de  plusieurs services de renseignement.  L’Espagne d’abord, qui l’avait repéré  pour des discours durs légitimant le  jihad dans des mosquées d’Algesiras,  ville de la région de Gibraltar, en face  du Maroc. Une fois en France, il s’est  déplacé en Syrie, avant de rentrer  une nouvelle fois en France.

Un carnage dans le train
Début 2014, Madrid prévient le  renseignement français d’une  éventuelle arrivée de El Khazzani  sur son territoire, mais l’homme  n’est pas localisé. «Les Français n’en  entendent plus parler, jusqu’au 10  mai», selon une source proche du  dossier. Ce jour-là, ils apprennent  par leurs homologues allemands  qu’il est sur le point de quitter Berlin  pour s’envoler vers Istanbul.  Il n’y avait pas d’élément matériel ou  concret permettant de le localiser, de  savoir à quel moment précisément il  aurait peut-être résidé en Belgique.  Il semblerait que c’était quelqu’un  qui voyageait beaucoup à l’intérieur  de l’Europe.

Devant les enquêteurs, le suspect  conteste le caractère terroriste de son  action. Il assure qu’il aurait trouvé  par hasard le sac rempli d’armes -un  AK-47, aussi appelé Kalachnikov, un  pistolet automatique, des munitions  et un cutter. Selon Le Figaro, il affirme  avoir eu pour objectif de braquer le  train et de rançonner les passagers.  Une version grossière et fantaisiste  pour la police.

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