Que devient Christopher Ross ?

Christopher Ross aurait repris à son compte la proposition formulée en 2008 par son prédécesseur Peter van Walsum: celle du rejet de l’indépendance de l’ex-Sahara occidental. Une telle proposition a suscité pas mal de remue-ménage chez les séparatistes. Christopher Ross aurait repris à son compte la proposition formulée en 2008 par son
prédécesseur Peter van Walsum: celle du rejet de l’indépendance de l’ex-Sahara occidental. Une
telle proposition a suscité pas mal de remue-ménage chez les séparatistes.

Le temps est donc à la  discrétion, peut-être même  au mutisme. Bien peu  d’informations circulent en  effet à propos de la tournée  qui a été faite par Christopher Ross,  envoyé personnel du Secrétaire  général de l’ONU, durant la seconde  quinzaine de février, au Maghreb. Il  a commencé par Rabat, où il a été  reçu, le mercredi 12 février 2015, par  le ministre des Affaires étrangères  et de la Coopération, Salaheddine  Mezouar. Puis il s’est rendu à Tindouf, avant de poursuivre, durant  cinq jours, à Alger. A cette occasion,  il a eu notamment un entretien, le 22  février, avec Abdelmalek Sellal, Premier  ministre, puis, le lendemain, avec le  président Abdelaziz Bouteflika.
Quoi de neuf, alors? A un premier niveau  d’analyse, on serait plutôt tenté de dire  pas grand-chose. En d’autres termes,  référence est faite ici à la relance d’un  processus qui était pratiquement en  panne depuis le début de l’année  2014 et qui s’illustrait par le fait que  Christopher Ross n’avait effectué aucune visite dans la région lors des  douze mois écoulés. Les raisons en  sont connues et tiennent au refus  du Maroc de continuer à valider  une mission onusienne confiée à cet  envoyé personnel de Ban Ki-moon  qui avait accusé des dérives. Il a  fallu cette ferme détermination de  Rabat pour que le secrétaire général  de l’ONU se décide à assurer, lors  d’un entretien téléphonique avec  le Roi Mohammed VI, le 22 janvier  2015, de «la neutralité, l’objectivité  et l’impartialité des responsables de  l’ONU» dans l’affaire du Sahara.

Incrimination de partialité
Sur ces bases-là, la nouvelle  patronne de la Minurso, Kim Bolduc,  a pris officiellement ses fonctions au  lendemain de sa réception à Rabat,  le 6 février 2015, par le ministres  des Affaires étrangères. Et, dans  cette même linge, ce fut au tour  de Christopher Ross, six jours plus  tard, de reprendre le cours de sa  mission. Ce qui frappe, aujourd’hui,  c’est la prudence et la réserve de ces  deux responsables onusiens. Ainsi,  Kim Bolduc s’est bornée à indiquer  que l’ONU croit en «la nécessité  de parvenir à une solution juste et  durable pour le rétablissement de  la sécurité dans la région». Quant à  Christopher Ross, il s’est bien gardé  de faire la moindre déclaration tant  à Tindouf qu’à Alger.

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